Le 27 juin 2024, la Haute Cour Constitutionnelle a proclamé les résultats officiels des élections législatives à Madagascar. La coalition présidentielle, Irmar, a remporté une victoire décisive avec 84 sièges sur 163. Elle assure ainsi une majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Cette victoire permet à la coalition de renforcer son emprise politique. Elle lui donne également la possibilité d’envisager des modifications constitutionnelles avec une marge de manœuvre élargie.
Un test décisif pour Andry Rajoelina
Cette élection était un test clé pour le président Andry Rajoelina. Ses opposants espéraient faire de ces législatives un obstacle majeur. Cependant, la plateforme Firaisankina, dirigée par l’ancien président Marc Ravalomanana, n’a pas réussi à obtenir la majorité. Elle s’est contentée de 22 sièges. La compétition électorale a donc montré une claire dominance de l’IRMAR. Cela, malgré les tentatives de l’opposition de renverser la tendance.
Les indépendants : Un équilibre du pouvoir
En plus des 84 sièges obtenus par l’IRMAR et des 22 sièges de l’opposition, 50 candidats indépendants ont été élus. Leur rôle sera capital pour déterminer les alliances et les équilibres de pouvoir au sein de l’Assemblée. L’IRMAR espère rallier au moins 25 de ces indépendants. Ainsi, elle pourrait obtenir les deux tiers des sièges et opérer des changements constitutionnels majeurs et une stabilité accrue pour le reste du mandat présidentiel.
Les controverses et poursuites pénales
Le processus électoral, bien que globalement sans incidents majeurs, n’a pas été exempt de controverses. De nombreuses requêtes en annulation de voix ont été déposées, principalement par l’opposition. La majorité de ces requêtes ont été rejetées. Malgré cela, la Haute Cour Constitutionnelle a décidé de saisir la justice pour engager des poursuites pénales contre les fraudeurs identifiés afin de renforcer l’intégrité du processus électoral futur.
Vers une consolidation de la démocratie ?
Avec cette majorité, le président Andry Rajoelina dispose d’un horizon politique relativement dégagé mais des défis subsistent. Il devra notamment consolider la démocratie et gérer les attentes populaires. Les projets ambitieux de réformes nécessiteront une collaboration étroite avec les différents acteurs politiques dont les indépendants et les partis minoritaires.