Madagascar : les élections présidentielles prévues pour 2010


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La Haute autorité de transition (HAT) a atteint ses objectifs au terme de deux jours d’assises nationales qui se sont achevées ce vendredi à Madagascar : fixer un calendrier électoral. La période de transition passe de 24 à 19 mois avec l’organisation d’élections présidentielles en octobre 2010.

Les assises nationales organisées par la Haute autorité de transition (HAT), présidée par Andry Rajoelina, ont pris fin ce vendredi à Madagascar. Ces rencontres de la réconciliation ont fixé une date pour les élections présidentielles post-transition : octobre 2010. « La transition aura donc lieu en 19 mois et non 24. Personne ne veut rester longtemps président de l’autorité de transition, mais c’est une responsabilité », a annoncé Andry Rajoelina. Les législatives sont, quant à elles, prévues pour le mois de mars de la même année. Le Parlement malgache est suspendu depuis le 19 mars. « Sous réserve de l’adoption du projet de Constitution validée par la Conférence nationale, les assises recommandent les échéances suivantes : une Conférence nationale avant le 26 juin (2009) (et) un référendum constitutionnel en septembre (2009) », indique par ailleurs le texte final. Un nouveau code électoral devrait être également adopté en juillet. Ce calendrier électoral a été approuvé par plus d’un millier de représentants de partis politiques et de syndicats et de responsables militaires et religieux. Il doit néanmoins être encore validé par la Conférence nationale de juin.

Des présidentielles en 2010

Sur le plan économique, ces assises ont préconisé l’établissement d’une « Commission nationale indépendante et d’un comité économique » pour relancer l’économie sinistrée de la Grande île, paralysée depuis le 26 janvier. Le bras de fer entre Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana a fait plus d’une centaine de morts.

Le TIM, la formation politique de l’ancien président Marc Ravalomanana, a boycotté ces assises nationales en tenant une rencontre parallèle ce vendredi. Les fidèles de Marc Ravalomanana, en exil au Swaziland mais qui assure de son retour sur l’île, souhaitent le retour de l’ordre constitutionnel, à l’instar de la communauté internationale. Cette dernière a qualifié la prise de pouvoir de l’ancien maire de la capitale Antananarivo de « coup d’Etat ». Mais si les Etats-Unis et la Norvège ont déjà suspendu leur aide, ce n’est pas le cas de la France. Elle ne compte « pas pénaliser plus encore la population malgache », selon un communiqué du secrétariat d’Etat à la Coopération et à la Francophonie. En Afrique, Madagascar a été exclu des instances de l’Union africaine (UA) et de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC).

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