Madagascar : les acteurs de la filière vanille craignent une chute des prix


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La vanille
La vanille

Le surstock de vanille fait craindre aux opérateurs de la filière une chute des prix. Madagascar a déjà connu de grandes hausses, mais également des baisses vertigineuses du prix de la vanille. Ce dernier scénario risque de se reproduire, préviennent les acteurs de la filière vanille sur la Grande Île. Ils en appellent ainsi au ministère du Commerce pour réguler le secteur, parce qu’un tel scénario risque de porter un grand coup à l’économie du pays.

La cause de cette chute de prix serait la grande quantité des stocks de vanille invendue depuis la campagne de 2018. 60% de ces stocks n’ont pas encore été vendus pour l’année 2019. Or, la récolte de la vanille pour l’année 2020 est prévue pour le mois de mai ou juin. Ce qui est assez précoce. À cette situation s’ajoute la présence de beaucoup de concurrences sur le plan international, pour ne citer que l’Ouganda, le Vietnam ou encore la Guinée Papouasie. Ces pays concurrents vont casser les prix à l’international, engendrant de grandes pertes pouvant aller jusqu’à 300 USD/kg chez les opérateurs de la Grande Île. Sur le plan national, la situation n’est guère meilleure puisque le prix du kilo de vanille est descendu de 1 200 000 Ar à 600 000 Ar voire 400 000 Ar, soit moins de la moitié.

La solution avancée par les acteurs de la filière est de réglementer, en premier lieu, la période de collecte de la vanille. Il en va de même pour la période d’exportation qui, selon eux, doit s’étaler du mois de décembre à la fin du mois de mai. Cette initiative vise à fluidifier le commerce de l’Or vert, en permettant aux acteurs nationaux d’assainir leurs stocks avant que les concurrents ne viennent perturber les prix. Par ailleurs, pour lutter contre les faux exportateurs qui polluent le marché de la vanille malagasy, les acteurs trouvent urgent de mettre en place des critères rigoureux pour l’obtention d’un agrément pour exporter de la vanille. Ces critères permettront d’identifier les faux exportateurs qui perturbent le prix de la vanille à l’échelle nationale et internationale.

Pour l’heure, la préoccupation principale des acteurs de la filière vanille de la Grande Île est de trouver un moyen pour liquider les stocks importants de vanille du pays, et ce, avant la prochaine collecte.

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