Le cyclone Faida se rapproche de la côte Est de Madagascar, et génère des vents violents ainsi que des pluies abondantes. Les autorités locales ont pris des mesures de prévention, notamment la suspension des cours et l’interdiction des activités maritimes dans les zones à risque. Les habitants des régions concernées sont appelés à rester vigilants face à cette nouvelle menace.
Le cyclone Faida, une tempête tropicale modérée, s’approchait rapidement de la côte Est de Madagascar, ce lundi 3 février, en apportant des vents qui soufflent à 70 km/h. Selon le dernier rapport du service météorologique de Madagascar, le centre du cyclone était localisé à 180 km à l’Est de la ville de Toamasina. Les prévisions météorologiques annonçaient que Faida toucherait la terre ferme entre les villes de Sainte-Marie et Brickaville, situées sur la côte Est de l’île, dans la nuit de lundi ou au plus tard dans la matinée de mardi.
La tempête se déplaçait à une vitesse de 18 km/h vers l’Ouest, s’accompagnant de fortes pluies et de rafales de vent qui risquaient d’aggraver les conditions climatiques sur la région. Cette situation a provoqué une dégradation notable de la météo. En raison de cette dégradation des conditions climatiques, la préfecture de Toamasina a pris la décision de suspendre les cours dans la région Atsinanana, dès lundi après-midi. Par ailleurs, toutes les activités maritimes ont été interdites jusqu’à nouvel ordre, par mesure de sécurité face aux dangers que représente la tempête.
Risques accrus de perturbations liées au cyclone Faida
Pour prévenir les populations locales, quatre régions et trois localités du pays, situées dans la partie Est, Nord et Nord-Ouest de Madagascar, ont été placées sous vigilance jaune, un niveau d’alerte signifiant une menace potentielle. Ces zones comprennent Ambatosoa, Analanjirofo, Atsinanana, Alaotra Mangoro, ainsi que les villes d’Antalaha, Mandritsara et Befandriana Avaratra. Cette mesure a été prise pour alerter les habitants et les autorités locales sur les risques accrus de perturbations liées au cyclone.
Face à ce danger, les responsables de la gestion des catastrophes ont activé des mesures de préparation. Dimanche, les équipes du Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC) ont tenu une réunion de coordination pour mettre en place des actions concrètes. Selon les informations fournies par le BNGRC, des camions transportant des vivres ont quitté la capitale, Antananarivo, afin de s’assurer que les zones les plus exposées bénéficient d’un approvisionnement rapide en cas de besoin.
Madagascar et les cyclones : une menace récurrente
De plus, un centre opérationnel a été ouvert pour gérer les éventuelles situations de crise et assister les sinistrés. Ce cyclone, Faida, représente la septième dépression cyclonique de la saison 2024-2025 dans l’océan Indien. Toutefois, c’est la deuxième tempête qui impacte directement Madagascar, après le passage d’un premier phénomène climatique en novembre 2024. Bien que la saison cyclonique ait officiellement débuté en novembre dernier, elle se poursuivra jusqu’à la fin du mois d’avril ; ce qui fait craindre de nouvelles perturbations climatiques pour l’île.
Malheureusement, Faida n’est pas le premier cyclone à frapper Madagascar. L’île, située dans une zone particulièrement vulnérable de l’océan Indien, connaît chaque année des cyclones qui affectent tant les zones côtières que l’intérieur des terres. Le cyclone Idai, en mars 2019, en est un exemple tragique. Bien qu’il ait été plus dévastateur pour le Mozambique, Idai a également causé d’importants dégâts à Madagascar, notamment dans les régions de l’Est. Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées, et de nombreuses infrastructures ont été détruites.
L’Afrique australe face aux multiples menaces
La menace des cyclones ne concerne pas uniquement Madagascar. Les pays voisins de l’Afrique australe sont également souvent frappés par ces phénomènes climatiques. Le Mozambique, par exemple, a également été gravement affecté par des cyclones, dont le plus dévastateur, Idai, mentionné plus tôt. En 2020, le cyclone Kenneth a également frappé le pays, faisant de nombreuses victimes et causant des destructions massives.
Dans des pays comme le Zimbabwe et le Malawi, bien que les cyclones n’y soient pas aussi fréquents que sur la côte, des inondations sévères, des tempêtes et des vents violents ont aussi été observés. Des catastrophes qui menacent la sécurité et le bien-être des populations.