Le candidat à la Présidentielle, Laza Razafiarison, Secrétaire général du parti Avotra ho An’ny Firenena (Salut pour le peuple), est en prison après avoir été interpellé avec sept de ses partisans lors d’une manifestation qu’il a organisé à Antananarivo, contre le régime d’Andry Rajoelina.
Le candidat à la Présidentielle, Laza Razafiarison, Secrétaire général du parti Avotra ho An’ny Firenena (Salut pour le peuple), est incarcéré à Tananarive, selon le correspondant d’AfrikTV à Antananarivo. Il a été interpellé lundi avec sept autres de ses partisans, lors d’une manifestation qu’il a organisée contre le régime de transition d’Andry Rajoelina, qu’il avait appelé à renverser : « Nous avançons pour renverser le régime en place. Nous lançons un appel à toute la population malgache qui ne veut plus de ce régime. Ce peuple qui a faim, qui est fatigué, qui est pauvre. Nous devons unir nos forces, nous devons sauver notre pays. Si nous n’unissons pas nos forces, aucun changement ne se réalisera ici, les gens qui sont morts pour le pays seront morts pour rien ! »
Arrestation « injuste »
Pour le moment Laza Rafiarison est placé sous mandat de dépôt. Une décision jugée injuste par nombre de ses soutiens. Selon l’un d’eux, « ce qui est triste dans cette histoire, c’est qu’il a revendiqué le maintien des élections, parce que les dirigeants du régime ne veulent pas qu’elles aient lieu cette année, mais en 2014. Maintenant, ils empêchent les manifestations dans les lieux publics. » « Nous sommes vraiment tristes. Il a été traité comme un bandit. Il faut respecter les Droits de l’Homme. La banderole qu’il a emmenée à Analakely (centre ville) revendique le maintien des élections au 23 août. Il ne mérite pas d’être traité ainsi », a renchéri cet autre partisan de Laza Razafiarison.
Pour les autorités malgaches, l’arrestation du candidat au scrutin est amplement méritée. « Le mobile, c’est l’organisation d’une réunion publique sans autorisation, qui a causé une atteinte à l’ordre et la sûreté publique, de la violence, et voie de fait et outrage aux forces de l’ordre », a expliqué Rakotomahanina Florens, commandant de la circonscription régionale de la gendarmerie nationale.
En attendant son procès qui aura lieu ce vendredi, Laza Razafiarison va devoir, avec ses sept partisans, patienter derrière les verrous.