La nouvelle tant attendue est tombée. Les Malgaches éliront leur prochain président le 8 mai 2013. Madagascar tente de sortir de la crise depuis le coup d’Etat mené en mars 2009 contre Marc Ravalomanana.
Madagascar verra-t-elle bientôt le bout du tunnel ? Après de multiples tergiversations sur la tenue de la prochaine élection présidentielle, la commission électorale (Cenit) a enfin fixé une date ce mercredi après-midi. Les Malgaches éliront leur président le 8 mai 2013. Le second tour est prévu le 3 juillet et devrait être suivi des élections législatives. Les élections communales et municipales devraient se tenir le 23 octobre.
La grande île n’a pas connu de répit depuis le coup d’Etat mené en mars 2009 contre Marc Ravalomanana, exilé en Afrique du Sud. Le régime de transition mis en place pour sortir le pays de la crise a essuyé plusieurs échecs. L’annonce de la date de la prochaine présidentielle est un début vers une sortie de crise. Mais les tensions sont toujours vives. L’insécurité gagne du terrain. La mutinerie récente du camp militaire d’Ivato, près de l’aéroport d’Antananarivo, a marqué les esprits. Une situation qui montre l’instabilité qui règne sur la grande île.
Une économie moribonde
De plus, l’interminable bras-de-fer entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, président du régime de transition, se poursuit. L’ex-chef d’Etat souhaiterait revenir dans son pays mais Andry Rajoelina a rejeté sa requête. Les deux hommes se sont rencontrés à plusieurs reprises aux Seychelles pour trouver un accord sur la question. Sans succès. Ils devraient à nouveau s’entretenir avant le sommet de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), le 17 août au Mozambique.
Madagascar est aussi en proie à l’effondrement de son économie. Plusieurs programmes d’aide des bailleurs de fonds, notamment le Fonds monétaire international (FMI) et la banque mondiale, ont été supprimés. Ces sanctions à l’égard du pays ont entrainé une paupérisation de la population. En mars 2010, l’ONU a estimé que près de 70% des Malgaches vivaient en dessous du seuil de pauvreté.
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