La législation de 2011, qui prévoit de nommer un opposant qui fera office de leader de l’opposition, est entrée en application à Madagascar. Mais la mission s’annonce compliquée.
La nouvelle législation de 2011, qui prévoit un statut particulier avec un seul chef officiel de l’opposition ainsi qu’une place particulière au sein de l’Assemblée, est entrée en application à Madagascar. Un véritable casse-tête pour l’opposition malgache, dont les 18 partis qui la compose ont du mal à s’organiser.
Aujourd’hui, deux groupes de partis se disputent la place du chef. D’une part, les supporters de Freddy Tinasoa, un des 33 candidats à la Présidentielle, peu connu du grand public, et d’autre part, ceux qui voient en Lalatiana Ravololomanana le profil idéal pour occuper la place d’opposant. Cette politicienne aguerrie était autrefois proche de l’ex-Président Albert Zafy.
Au pied du mur
La loi prévoit que le chef de l’opposition soit désigné « d’un commun accord » entre les partis. Or, aucun consensus n’a encore été trouvé, selon RFI. Une réunion entre partis d’opposition doit être organisée en fin de semaine, bien que certains aient d’ores et déjà annoncé leur refus de s’y rendre. Si aucun terrain d’entente n’est trouvé, la direction reviendra de droit au parti qui a obtenu le plus de voix aux élections législatives. Seulement voilà, aucun de ces partis n’a participé aux dernières élections.
La loi ne prévoit aucune autre alternative. « Actuellement, il n’y a que cette loi, qui n’est pas très explicite », concède le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Thierry Rakotonarivo. Un décret d’application est en cours d’élaboration et devra préciser les règles et accélérer l’installation d’une opposition officielle. Mais pour l’heure, le siège de vice-président de l’Assemblée nationale accordé au chef de l’opposition est toujours vacant.