Le premier tour de l’élection présidentielle à Madagascar doit avoir lieu le jeudi 16 novembre 2023. Cependant, la campagne électorale est entachée de tensions entre le camp du président sortant, Andry Rajoelina, et une dizaine de candidats de l’opposition. La présidente de l’Assemblée Nationale demande un report
Rajoelina, qui est candidat à sa propre réélection, est accusé par l’opposition de vouloir briguer un nouveau mandat illégalement. En effet, selon l’opposition, sa nationalité française l’empêche de se présenter à nouveau. Rajoelina, quant à lui, affirme que cette décision était illégale et qu’il est éligible. Il est en outre accusé de corruption et de népotisme.
Cette controverse a alimenté les tensions entre le camp du président sortant et l’opposition. Les manifestations de l’opposition ont été dispersées par la police, faisant plusieurs blessés dont un des principaux opposant.
L’incertitude sur la légalité de la candidature de Rajoelina a également suscité l’inquiétude de la communauté internationale. La France, l’Union européenne et les États-Unis ont appelé à des élections libres et transparentes.
Christine Razanamahasoa demande un report
Dans ce contexte de tensions, la présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, a demandé jeudi 9 novembre le report des élections. Cette demande intervient alors qu’il ne reste qu’une semaine avant le premier tour.
Razanamahasoa a déclaré que le report des élections était nécessaire pour permettre un dialogue entre les différentes parties prenantes et trouver un consensus sur le processus électoral.
La demande de Razanamahasoa a été saluée par l’opposition, qui a toujours refusé d’entrer en campagne, estimant que les conditions pour une élection démocratique et transparente n’étaient pas réunies.
La décision de la présidente de l’Assemblée nationale est un tournant dans la crise politique à Madagascar. Elle pourrait conduire à un report des élections, mais elle pourrait également entraîner une escalade des tensions entre le camp du président sortant et l’opposition.
En effet, un report pourrait prolonger la crise politique dans le pays. La situation est donc très incertaine sur l’île rouge à quelques jours du premier tour programmé de l’élection présidentielle.
