Madagascar : l’apparition de faux sujets du bac sur Facebook fait polémique


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Fraude à l'examen
Fraude à l'examen (illustration)

À Madagascar, la découverte de faux sujets du baccalauréat 2024 sur Facebook a créé un climat de confusion et de suspicion juste avant les examens.

A peine 48 heures avant le début des épreuves du baccalauréat 2024, des faux sujets ont été mis en vente sur Facebook. Ces publications, devenues rapidement virales, ont semé le trouble parmi les candidats et les autorités.

Des faux sujets en échange d’argent

Le 20 juillet au soir, des centaines de publications inondent Facebook, proposant des sujets de bac présentés comme officiels en échange d’argent. Les prix varient entre 2000 et 25 000 ariary (environ 40 centimes d’euro à 5 euros). Les offres se multiplient et suscitent de nombreux commentaires et partages, créant une panique générale.

Face à la prolifération de ces publications, le ministre par intérim de l’Enseignement supérieur, Fidiniavo Ravokatra, intervient rapidement pour démentir toute fuite des sujets officiels. Il appelle au calme et avertit que des sanctions seront prises contre les auteurs de ces arnaques.

La police en alerte maximale

La police nationale adopte une position de tolérance zéro, mettant en garde contre toutes « tentatives de destructions de l’éducation et de l’avenir des jeunes Malgaches ». Elle annonce des mesures strictes pour identifier et poursuivre les responsables de cette fraude massive.

Michel Andriamihajanirina, responsable du plaidoyer au sein du Mouvement national pour l’éducation pour tous (Monept), attribue cette situation à la démocratisation de Facebook, le réseau social le plus utilisé à Madagascar. « À l’ère des réseaux sociaux, c’est facile pour une personne qui veut se faire de l’argent de véhiculer ça, de trouver des gens, et de faire la transaction », explique-t-il.

Le baccalauréat à Madagascar est régulièrement entaché par des fuites en ligne des épreuves officielles. Ces incidents sont souvent attribués à des failles logistiques lors du transfert des sujets vers les différentes régions de l’île. Cette année, la vente de faux sujets sur Facebook a ajouté une couche supplémentaire de complexité à un problème déjà préoccupant.

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