Madagascar : les inondations meurtrières font 22 morts et des milliers de sinistrés


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Le cyclone Freedy
Le cyclone Freedy

Madagascar fait face à des inondations dévastatrices causées par des pluies torrentielles. Le bilan s’alourdit avec 22 morts et plus de 21 000 sinistrés. Plusieurs zones restent sous l’eau, compliquant l’intervention des secours.

Depuis le 14 février 2025, Madagascar subit des pluies torrentielles qui ont provoqué des inondations catastrophiques. Le bilan humain et matériel s’aggrave chaque jour, laissant craindre une situation encore plus dramatique dans les prochains jours.

Un bilan en constante aggravation

D’après le dernier rapport du Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC), les inondations ont causé la mort d’au moins 22 personnes et laissé 21 250 sinistrés. À Antananarivo, la capitale, 12 décès ont été recensés, principalement dus à des éboulements et à l’effondrement de maisons. Plus de 7 000 habitants ont été relogés dans 32 centres d’hébergement provisoires.

Sur le plan matériel, près de 3 769 habitations ont été inondées, et 22 autres totalement détruites ou gravement endommagées. La situation reste critique, alors que plusieurs zones restent immergées, compliquant l’accès des secours aux populations touchées.

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Des conditions météorologiques alarmantes

Ces inondations résultent de la zone de convergence intertropicale, un phénomène météorologique qui génère d’intenses précipitations sur l’île. La tempête tropicale Honde, qui approche du sud-ouest de Madagascar, et la forte tempête tropicale Garance, qui sévit au nord-est, aggravent encore les risques de nouvelles pluies diluviennes.

Les fleuves et rivières, déjà saturés, ont débordé et inondé de vastes zones, submergeant des quartiers entiers. À Antananarivo et dans plusieurs communes environnantes comme Ankadimanga, Ampangabe et Fiadanana, l’alerte crue reste en vigueur.

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Une situation encore incertaine

Les prévisionnistes estiment que ces conditions climatiques extrêmes pourraient persister jusqu’au 1er mars 2025. Le service météorologique de Madagascar surveille attentivement deux nouvelles zones de convergence intertropicale, qui se forment dans le canal du Mozambique et l’océan Indien. Ces perturbations pourraient évoluer en tempêtes tropicales, menaçant encore davantage le pays.

Face à cette crise, les autorités appellent la population à la vigilance. Des drapeaux rouges ont été placés dans les zones les plus exposées, notamment sur les hauteurs de la capitale, afin d’inciter les habitants à évacuer les secteurs à risque.

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Un défi humanitaire d’envergure

Avec des milliers de sinistrés sans abri et des infrastructures gravement endommagées, Madagascar fait face à une crise humanitaire majeure. Les équipes de secours tentent d’intervenir, mais l’accès aux zones touchées reste compliqué en raison des routes détruites et de la montée des eaux.

Alors que la saison cyclonique ne s’achèvera qu’en avril, le pays doit se préparer à d’autres catastrophes climatiques potentielles. La communauté internationale est appelée à apporter son soutien pour venir en aide aux populations en détresse et aider à la reconstruction des zones sinistrées.

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