Madagascar : fixée au 25 octobre, la Présidentielle toujours en question


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Reportée plusieurs fois de suite, la Présidentielle malgache aura finalement lieu le 25 octobre, a annoncé, ce jeudi, la Commission électorale. Mais même si la date du scrutin est fixée, la question des trois principaux candidats disqualifiés n’est toujours pas résolue. Ils risquent d’entraver la bonne tenue de l’élection.

La Présidentielle tant attendue à Madagascar a finalement été fixée au 25 octobre, après déjà deux reports en mai et juillet, a annoncé la Commission électorale. Un second tour, jumelé avec les élections législatives, devrait être organisé le 20 décembre. Les Malgaches pourront-ils espérer que ce scrutin signe pour de bon la fin de la crise qui mine leur pays ?

Rien n’est moins sûr. C’est bien beau que la date de la Présidentielle soit fixée. Mais les trois principaux candidats : Andry Rajoelina, l’actuel Président de transition, Lalao Ravalomanana, l’épouse de Marc Ravalomanana, chef d’Etat déchu en 2003, exilé en Afrique du Sud, et Didier Ratsiraka, l’ex-Président âgé de 76 ans, accepteront-t-il de se plier à la mesure de la Cour électorale qui les a disqualifiés, jugeant leurs candidatures illégitimes? Le maintien de leurs candidatures, alors que les observateurs internationaux les ont jugés non conformes à la loi, constitue bien le point obscur de ce scrutin qui n’a même pas encore lieu et a dû être reporté à plusieurs reprises, en raison de cet imbroglio politique.

Dialogue de sourds

Malgré les vives critiques de la Communauté internationale et de leurs concurrents qui leur ont demandé de renoncer au fauteuil présidentiel, aucun des candidats pour le moment n’a abdiqué. Au contraire, chacun campe sur sa position. Pire, la grogne commence à se faire ressentir dans leurs camps respectifs. Le camp de Lalao Ravalomanana a même envisagé de manifester pour contester la décision de la Cour électorale. Quant à Andry Rajoelina et Didier Ratsiraka, aucun d’eux n’a désigné un remplaçant comme l’a exigé la Cour qui avait donné à chacun des candidats jusqu’à mardi pour le faire. En vain. Seulement, comment peut-on parler de Présidentielle à Madagascar si les trois principaux candidats refusent d’obéir à la Cour électorale qui conteste leur légitimité? C’est sans doute la plus grande question qu’il faudra résoudre avant la tenue du scrutin dont dépend l’avenir de la Grande Île.

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