Dix huit étudiants djiboutiens ont été rapatriés par les autorités malgaches. Leur niveau scolaire est trop faible pour poursuivre des études universitaires. L’année dernière, des Comoriens ont été priés de repartir chez eux pour la même raison. L’université d’Antananarivo se veut exemplaire.
Les autorités malgaches ont rapatrié dix huit étudiants djiboutiens. Poliment mais fermement. Motif : les étudiants ont un niveau trop faible. Même pour redoubler. Echec de la première coopération entre les deux pays dans le domaine de l’éducation supérieure.
L’Etat djiboutien a voulu endiguer la fuite de ses cerveaux L’unique solution était de ne pas envoyer ses étudiants à Paris : ils ne reviennent jamais. Madagascar offre l’avantage d’être un pays africain – et donc la tentation de s’y établir est moindre – et d’avoir de bonnes universités. Environ trente Djiboutiens se sont inscrits dans différents établissements d’Antananarivo. A l’issue de l’année scolaire, dix huit d’entre eux ont été fermement priés de repartir chez eux. D’autres ont décidé de rentrer de leur plein gré. Résultats décevants.
Copies non conformes
Les étudiants étaient arrivés, pour la plupart, avec un bac professionnel. Une dérogation ministérielle les autorisait à fréquenter l’établissement de leur choix. » Nous n’aurions jamais dû accepter de les intégrer sans leur faire subir des tests d’évaluation de niveau. C’est une grave erreur de notre part. Accepter des étudiants de lettres à l’école supérieure polytechnique, c’est accepter de les condamner d’avance « , regrette M. Ralaisoa, recteur de l’université d’Antananarivo.
L’université a refusé à ces étudiants de redoubler car leur niveau était trop faible pour pouvoir poursuivre des études universitaires. » Cela nous a servi de leçon. Nous n’accepterons plus des étudiants sur titre. Les Djiboutiens et les autres doivent passer des concours comme tous les étudiants malgaches « , remarque Ralaisoa, ancien étudiant à l’université de Grenoble.