Ce n’est plus l’accalmie à Madagascar. La violence a dépassé le stade verbal avec les menaces des différents candidats de participer au scrutin du 25 octobre. Trois bombes artisanales ont explosé, en deux jours, dans la capitale malgache, Antananarivo. Ce qui perturbe le processus électoral.
La Grande Île a renoué avec les violences d’il y a quatre ans. A moins de deux mois du scrutin présidentiel, les Malgaches commencent à vivre une psychose. Trois bombes artisanales ont explosé, en deux jours, dans la capitale malgache, Antananarivo.
Alors que l’élection présidentielle qui a été repoussée à deux reprises, doit avoir lieu le 25 octobre. La dernière explosion qui a eu lieu sur l’avenue principale de la capitale n’a pas fait de dégâts encore moins de blessé. Selon le colonel Florens Rakotomahanina, responsable local de la gendarmerie, la troisième explosion est issue du même dispositif que les deux autres. « Nous soupçonnons plus de dix de personnes, d’anciens poseurs de bombe de 2009 et 2010 qui ont été relâchés et amnistiés, et qui recommencent », a confié le gradé de la gendarmerie qui a annoncé plusieurs arrestations samedi.
Selon des informations publiées par AFP, une autre bombe a été désamorcée jeudi, en fin de journée devant l’Institut français d’Antananarivo. Un groupe autoproclamé les « Défenseurs de la souveraineté nationale » avait revendiqué jeudi l’explosion de la première bombe devant un hôtel d’Antananarivo. Et à travers cet attentat, c’est un message à l’endroit de la communauté internationale pour « sa trop grande ingérence dans le processus électoral malgache, notamment pour avoir exigé le retrait de trois des candidats favoris de la prochaine Présidentielle, en raison de leur non-respect des conditions d’éligibilité ».
En effet, le président de la transition, Andry Rajoelina, l’épouse de l’ex-Président Marc Ravalomanana, Lalao Ravalomanana, et l’ancien Président Didier Ratsiraka, ont vu la Commission électorale rejeter leur candidature jugée illégitime. Après avoir bravé cette « interdiction », Andry Rajoelina est revenu à de meilleurs sentiments en renonçant à la Présidentielle. Quant aux deux autres, leur réticence se fait toujours sentir à travers de petites sorties de leurs partisans qui ne manquent pas de condamner la décision de la Commission électorale.