Au moins 18 personnes ont péri ce week-end, dans des affrontements entre voleurs de zébus et forces de l’ordre dans le sud-est de Madagascar.
Les vols de zébus causent toujours autant de morts à Madagascar. Au moins dix-huit personnes, dont un gendarme, ont été tuées lors d’affrontements entre voleurs de zébus, communément appelés dahalos, et forces de l’ordre, ce week-end dans le sud-est de la Grande Île, a indiqué ; ce lundi 14 septembre 2015, la gendarmerie. Le drame s’est produit dans le village de Miangaly, dans la commune d’Ivahona. La gendarmerie et l’armée, appuyées par un hélicoptère, sont intervenues pour tenter de repousser les assaillants.
En tout, 2 800 zébus auraient été dérobés avant d’être restitués à leurs propriétaires, selon la gendarmerie. Aucune personne n’a été arrêtée. Pas plus tard que vendredi 28 août, au moins 23 personnes ont péri à Madagascar dans des affrontements entre voleurs de zébus et militaires, dans le sud-ouest, près d’Ankazoabo. En septembre 2012, un affrontement entre villageois et dahalos avait fait près de 100 morts.
Le sud de Madagascar, très conservateur concernant ses traditions, accorde une importance particulière au bétail, élément essentiel pour les rites du passage à l’âge adulte des plus jeunes. Mais le vol de zébus, à l’origine un moyen pour les jeunes gens de prouver leur virilité, a pris la dimension d’un trafic, depuis 2012, dans le sud de la Grande Île.
Ces dernières années, plusieurs dizaines de personnes sont mortes dans des affrontements entre les forces de l’ordre et les dahalos, conduits par l’insaisissable bandit Remenabila, devenu ennemi public.