Le Sud-Est de Madagascar est en proie, depuis juin, à des affrontements entre la population et les « Dahalos », les voleurs de zébus. Entre vendredi et ce lundi 3 septembre, 100 voleurs de zébus ont été tués par les villageois. Tradition villageoise, le vol de zébu, qui était un moyen pour les jeunes de prouver leur virilité, s’est transformé en un trafic qui gangrène la Grand île.
De la tradition au trafic. A Madagascar, le vol de zébu était au départ une tradition villageoise, un moyen pour les jeunes de prouver leur virilité. Il s’est peu à peu transformé en trafic. Depuis le mois de juin, le Sud-Est de la Grande île est en proie à des affrontements entre la population et les « Dahalos », les voleurs de zébus. Entre vendredi et ce lundi 3 septembre, 100 voleurs de zébus ont été tués par les villageois.
« Des éléments des forces de l’ordre ont été dépêchés sur place pour faire face à une éventuelle vengeance des Dahalos », a indiqué le lieutenant colonel Tahina Rakotomalala, chef de service des opérations de la gendarmerie nationale.
Près de 1 200 bœufs volés
Tout a commencé dans la nuit de vendredi à samedi, lorsque Soixante-sept Dahalos ont été tués par des villageois. Puis, dans la nuit de dimanche à ce lundi, vingt-trois autres voleurs de zébus ont été abattus par la population à Emanombo, près de Fort Dauphin, dans le Sud de Madagascar, portant donc le bilan à 100 morts. L’objet du délit ? Le supposé vol de près de 1 200 bœufs.
Le Sud-Est de Madagascar est miné par des troubles depuis juin en raison du vol fréquent de bétails, a indiqué ce lundi la gendarmerie nationale, rapporte les médias locaux. Hormis les 100 morts, douze villageois ont été blessés dans les violences, selon le lieutenant colonel Tahina Rakotomalala.
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