Lors de la fête du travail, ce mardi, le président de la République sénégalaise, Macky Sall, a reçu, comme le veut la tradition, le cahier de doléances des travailleurs.
Le président de la République sénégalaise, Macky Sall, a reçu pour la première fois, le 1er mai, à ce titre, quatorze cahiers de doléances des travailleurs sénégalais. Ces derniers souhaitent voir leurs conditions de travail s’améliorer. Les cahiers de doléances ont été reçus par le président dans un contexte social marqué par la crise. L’éducation-formation, la santé-social, les transports et l’énergie sont les secteurs où les revendications des travailleurs sont les plus fortes. Macky Sall envisage des concertations concernant ces secteurs afin de trouver des solutions à chacun des problèmes.
« Le travail », seule solution d’après Macky Sall
Le travail pour Macky Sall « procure à l’individu la liberté, la richesse et le libère de la contrainte des besoins ». C’est pour cela qu’il compte apporter des solutions, selon les moyens dont il dispose, pour améliorer les conditions de travail des travailleurs sénégalais. Une des premières mesures qu’il a mises en place concerne la baisse des prix des denrées de premières nécessités que sont le riz, l’huile et le sucre. De plus, il s’engage à faire bénéficier à chaque sénégalais d’une protection sociale avec la mise en œuvre de la couverture maladie universelle. Une mesure qui sera complétée par une assurance obligatoire pour tous les travailleurs.
Certains syndicats dénoncent la tenue des élections de représentativité, car elle ne concerne pas tous les syndicats. Néanmoins, Macky Sall estime que les résultats de ces élections vont lui servir de miroir face aux revendications des syndicats, notamment en matière de subventions. Par ailleurs, il a signalé qu’une rencontre semestriel avec les syndicats peut être mise en place et que le premier ministre sera à leur disposition tous les six mois s’ils le souhaitent. Mais quels sont les mesures que comptent réellement apporter le président sénégalais et avec quels moyens ?
Nouveau partenariat entre l’Etat et les syndicalistes
Macky Sall a annoncé que le gouvernement va ouvrir une nouvelle page de partenariat avec les syndicalistes. Ce partenariat se base sur « la vérité et la recherche continue des solutions pour sauvegarder l’intérêt des travailleurs et de tous les citoyens », affirme Macky Sall. Le secteur de l’éducation est en crise depuis le début de l’année. Les syndicats demandent au président de payer les indemnités non prises en charge dans le budget 2012, votés par le régime précédent. En cela, le président affirme que le système de rémunération des fonctionnaires est à revoir. Un recensement physique de ces derniers est en vue.
S’agissant de la santé, la revendication est d’ordre pécuniaire. Les nouveaux prix des denrées alimentaires n’ont pas encore été appliqués. Pourtant, les travailleurs estiment que le coût de la vie est une préoccupation majeure.
La santé et le social sont deux secteurs corollaires. Après avoir annoncé une baisse des prix des denrées de premières nécessités, Macky Sall a annoncé mardi une revalorisation des pensions de retraite par une augmentation de 10%. « J’ai demandé au ministère du Travail, en étroite collaboration avec l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES), d’envisager dans les meilleurs délais la revalorisation des pensions de retraite par notamment une augmentation de 10 % au moins », a-t-il déclaré.
Ce n’est pas tout…
D’autres secteurs sont touchés. Les problèmes liés aux coupures d’électricité est un sujet pour lequel le président est attendu. Tout au long de l’année, les travailleurs ont connu des coupures récurrentes et cela durant plusieurs heures parfois. A ce propos, il a déclaré que « la gestion de la Senelec (Société nationale d’électricité du Sénégal, ndlr) ne sera plus du ressort du ministère de l’énergie (…), il faut revoir la gestion interne de l’entreprise. De plus, le gouvernement verse chaque année, la somme de 105 milliards de fcfa à cette entreprise, uniquement à titre compensatoire ». Le président préconise de « changer la gouvernance de l’énergie, changer de système de production et sortir de ces groupes qui coûtent très cher ».