Le Président sénégalais, Macky Sall, a annoncé, lundi, un projet de loi d’amnistie générale pour les faits liés aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024. Cette décision vise à apaiser les tensions dans le pays et à créer un climat favorable à la tenue de la prochaine élection présidentielle.
Le projet de loi sera soumis à l’Assemblée nationale, dès mercredi. Il vise à apaiser les tensions après les manifestations meurtrières qui ont suivi l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko en mars 2021, sa condamnation pour «corruption de la jeunesse» en juin 2023 et le report de la Présidentielle, le 3 février 2024.
Le Président Sall a également appelé à un dialogue politique pour trouver un consensus sur la date de la prochaine élection présidentielle. Il souhaite que le scrutin se tienne avant la fin de l’hivernage, qui démarre au mois de juin. Deux candidats à la présidentielle ont participé au dialogue : l’actuel Premier ministre et candidat de la coalition présidentielle, Amadou Bâ, et l’ancien Premier ministre Mouhamed Boune Abdallah Dionne.
Situation tendue
Les 16 autres candidats, regroupés autour du front pour la présidentielle du 25 février (FC 25), ont boycotté le dialogue. Ils ont déposé des requêtes au Conseil constitutionnel pour qu’il «constate et remédie la carence du président de la République». Le FC 25 et plusieurs organisations de la société civile exigent que la Présidentielle se tienne avant le 2 avril, date d’expiration du mandat du Président Sall. Ils ont appelé à une journée ville morte mardi dans tout le pays.
La situation au Sénégal est tendue. A travers l’annonce de l’amnistie et le dialogue politique initié, le Président Sall tente d’apaiser les tensions et trouver une solution à la crise pré-électorale. Reste à voir si ces initiatives seront suffisantes pour garantir un scrutin apaisé et transparent auquel aspirent les Sénégalais.