Les produits de soin sont sans cesse plus techniques et performants avec des textures fines, soyeuses, légères et des formulations sophistiquées. Ce en quoi, tous secteurs s’accordent : sélectif, grande distribution et parapharmacie. Nos vies toujours plus dynamiques imposent que les modes d’application soient toujours simplifiés pour être plus pratiques sans rien perdre en efficacité. Quelle formule donnera à notre peau le sentiment de revêtir de la lingerie fine toute en soie et en dentelle ?!
Les crèmes de soin « nouvelle génération » se sont multipliées sur les rayonnages des distributeurs. C’est l’ère des « crèmes à tout faire » : hydrater, nourrir, purifier, densifier, réparer, raffermir … Que sais-je ?! Et c’est tant mieux ! Cette grande prévenance des fabricants ne nous facilite pas vraiment le choix. Nous restons piégées entre les conseils des magazines ciblant surtout les femmes de stricte ascendance européenne et les espaces « beauté » où nos besoins spécifiques sont souvent bien mal appréhendés. Trop de choix nous laisse plutôt démunies, étourdies, égarées voire même perdues. Notre peau serait-elle si « vorace » ? Est-elle autant en souffrance ? Notre cas est-il si désespéré ? Nous sommes assaillies par la charge audacieuse des publicitaires et la conviction acharnée des vendeurs. Performance et résultats sont-ils exclusivement réservés aux plus fortunées ? A l’aide – Stop – Consommatrice en détresse – stop- en mal d’acheter – Stop – souhaite dépenser ingénieusement son « capital numéraire » et valoriser son « capital beauté ! » . Pas de panique pour vaincre l’adversité, il faut avoir une vision claire, évaluer les besoins, les manques, estimer ses potentialités et établir avec acuité une stratégie appropriée. Que mérite notre peau ? Sans conteste : le meilleur ! Comment identifier la crème star parmi toutes ces propositions ? Qui sera notre élue ? Quelle émulsion « miracle » saura charmer et accorder ses faveur notre peau après un parfait nettoyage adapté le matin et le soir ?
Notre couchée cornée est de façon constitutive plus compacte que celle que l’on observe sur les peaux caucasiennes claires. Elle fonctionne telle une éponge qui tout en « pompant » de l’eau de l’extérieur s’assèche spontanément. Même si nous l’abreuvons régulièrement, la couche cornée conserve cette tendance fâcheuse et excessive à perdre son eau. La peau est donc visiblement très souvent sèche voire même très sèche. Elle tiraille et se ternit. Toujours assoiffée, elle demande sans cesse à être abreuvée en eau ! Mais alors pourquoi culturellement estime-t-on encore que parce que la peau est sèche, il convient de la graisser ?! Explications.
Une priorité majeure : Hydrater !
On vérifie que pour conserver un coefficient d’hydratation satisfaisant, il faut mesurer un certain taux de substances lipidiques dans l’épiderme. Le fil hydrolipidique est d’ailleurs constitué d’un mélange de sébum et de sueur qui donne à cette protection cosmétique naturelle la texture d’une émulsion d’huile et d’eau. Cependant lipidique ne signifie pas huileux, voire comédogène. Pour agir avec justesse il faut identifier les émulsions qui vont littéralement « accrocher » l’eau à la peau. La crème de soin sera riche en eau et en éléments hydrophiles, émollients et/ou humectants. A savoir, acide lactique, acides aminés, protéines, dérivés de sodium, de potassium, glycérol ou glycérine, alcools gras, … qui sauront séduire cette eau si précieuse pour qu’elle « s’accoquine » durablement avec notre épiderme et en garantisse la jeunesse, la tonicité et l’aspect visuel.
En valeur, le taux de sécrétion sébacée est équivalent sur une peau d’ascendance africaine et une peau caucasienne claire. Mais la compacité de la couche cornée de la peau africaine induit souvent une insuffisance du sébum à lubrifier correctement la peau en surface. Ce « déficit » est surtout évident pour celles qui vivent en zone tempérée. Les changements climatiques et les écarts d’hygrométrie (humidité) fréquents influent avec agressivité sur nos peaux mieux adaptées aux climats tropicaux. La crème de soin devra pallier ce manque. Il faut donc apprendre à traquer les bons ingrédients (germe de blé, jojoba, karité, acides gras, insaponifiables, céramides, micro huiles de fruits…) et qualificatifs sur les étiquettes (non comédogène, restaure l’hydratation, délasse, détoxifie, illumine , répare, adoucit, nourrit…). Certains principes actifs comme la vitamine F lutteront contre le dessèchement ; les tanins agiront pour matifier ; les vitamines E et A ont un effet sur la jeunesse de la peau ; l’aloe vera apaise ; la vitamine C, les agents détoxifiants et oxygénants redonnent de l’éclat au teint.
Attention à la fluctuation de la sécrétion sébacée !
Les acides de fruits, notamment l’Alpha-Hydroxy-Acide (AHA) vont délicatement gommer les taches résiduelles de boutons en accélérant le renouvellement de l’épiderme. L’utilisation de crème ou gel contenant de Alpha-Hydroxy-Acide est mieux indiquée le soir quand la peau n’est plus « titillée » par la lumière solaire. Le jour le soin « anti-taches » sera inévitablement complété par une excellente crème très hydratante avec des filtres solaires en dosage suffisant pour continuer d’« isoler » la peau de la lumière ! D’ailleurs, d’une façon générale les personnes à la peau colorée devraient très judicieusement prendre habitude de préférer des crèmes de jour renfermant des filtres solaires pour préserver l’équilibre du teint et ralentir à l’extrême la pénétration des rayons ultraviolets (UV) .
En cas d’excédent de la sécrétion sébacé, il faut chercher à réguler et refreiner le zèle des glandes sébacées tout en matifiant le jour pour une meilleure tenue du maquillage notamment. Une astuce peut être de « loucher » sur les lignes pour adolescent en alternance. Toutefois contrairement aux idées reçues, ce n’est pas parce que la peau à cette fâcheuse tendance à luire au fur et à mesure que la journée avance, sur la bien connue zone « T » (front, nez et pommettes), qu’il s’agit d’une peau grasse. Ce n’est bien souvent pas le cas, la peau est tout simplement foncée et la réflexion de la lumière se fait autrement que sur une peau beaucoup plus claire. La zone « T » correspond d’ailleurs aux parties plus proéminentes du visage. La densité en glandes sébacées y est plus élevée. C’est le lot de tout individu quelle que soit son ascendance. Ouf ! Nous ne sommes pas les seules !