Lynnsha : « J’ai du mal à dire je t’aime… »


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Lynnsha
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Elle & Moi, le nouvel album de Lynnsha, la diva du R&B français, arrive dans les bacs aujourd’hui. Un opus personnel et très intime, avec de véritables promesses de tubes dancefloor, R&B et zouk réalisées en collaboration avec Singuila et bien d’autres. Interview.

« Je veux devenir une meilleure femme. Meilleure dans le sens où vu qu’on ne m’a pas appris à aimer, j’ai du mal à dire « je t’aime » », confie Lynnsha. Elle & moi, un album très personnel, reflète la vie de la jeune artiste martiniquaise, sacrée disque d’or en 2005 avec le single Hommes/Femmes. Elle a commencé à chanter toute petite, dans une chorale de gospel. Depuis, la passion de la musique ne l’a jamais quittée. Rencontre avec la sensuelle et talentueuse star du R&B français.

Afrik.com : Pourquoi avoir choisi Elle & Moi comme titre de cet album ?

Lynnsha : Disons que mon premier prénom, c’est Sophie et le deuxième Lynnsha. Sur cet album, je me livre beaucoup plus, je parle de tout ce que les jeunes femmes peuvent vivre. Ca, c’est Moi, le côté Sophie. Et Elle, c’est Lynnsha, ce que je vis en tant qu’artiste.

Afrik.com : De quoi parle cet opus ?

Lynnsha : C’est un album très personnel et très intimiste. Je parle d’amour, d’amitié, de ce j’ai pu vivre, de ce que les gens très proches de moi ont pu vivre également et des combats des femmes. Dans cet album, je pense que beaucoup de femmes vont se reconnaître. Les hommes aussi d’ailleurs, ça permettra à certains d’entre eux de mieux comprendre la relation homme et femme. Le respect de la femme est très important pour moi. Je montre aussi ma fragilité due à des souffrances, mais également mon côté battante, un désir de m’améliorer en tant que femme, d’aller au bout des choses et dans mes projets.

Afrik.com : On trouve plusieurs morceaux zouk sur cet album…

Lynnsha : Oui, c’est important pour moi de faire un clin d’œil à mes origines antillaises et afro, parce que j’aime cette musique. Beaucoup de gens pensent que je ne fais que du R&B. Mais non, j’ai toujours mené ces deux carrières en parallèle. Même si je n’ai pas d’album uniquement avec du zouk, j’étais dans Dis l’heure de zouk, dans Dis l’heure d’afro zouk et aussi dans Dis l’heure de Ragga. Je travaille beaucoup avec Kaysha. J’ai 4 morceaux zouk dont un morceau afro, très festif, où j’ai fait appel à Anofela qu’on rencontre souvent sur les titres de Kaysha. C’est une introduction à mon prochain album qui sera une déclinaison de Elle & Moi qui s’appellera Il & Moi. Il comme une île, comme la Martinique par exemple.

Afrik.com : Comment s’est faite ta rencontre avec Singuila ?

Lynnsha : Ça fait très longtemps que nous nous connaissons. On s’est rencontré sur une compilation qui s’appelle Première classe R&B, nous avons fait toute une tournée ensemble avec d’autres artistes. J’ai fait appel à lui parce que j’aime son écriture, c’est assez spécial, il écrit comme il parle. Pour le morceau « Je veux que tu me mentes », il l’a abordé de manière très spéciale et pertinente au niveau de l’écriture, ce qui fait que tout le monde s’interroge sur ce titre.

Afrik.com : Aurais-tu aimé collaborer avec d’autres artistes que tu n’as pas pu avoir ?

Lynnsha : J’ai travaillé avec des artistes que j’aime beaucoup. J’ai fait la connaissance d’une jeune fille qui s’appelle Zao, qu’on entend partout avec son titre « C’est chelou ». Elle est très vivante et c’est vraiment agréable de travailler avec elle. Sinon, il y a une artiste avec qui j’aimerais vraiment travailler, c’est Brandy. Mais, je me dis que tout est possible ! J’ai bien fait un featuring avec Christina Millian, j’ai travaillé avec Wycleef, alors pourquoi pas elle ? J’aime beaucoup Corneille également.


Afrik.com : Sur le morceau « Si seulement », tu dis vouloir devenir une femme meilleure…

Lynnsha : Oui, sur ce morceau, je demande pardon à mes amis, que ce soit à l’homme que j’ai pu aimer ou que je pourrais aimer, à ma famille ou même à mon public parce que je ne suis pas une personne assez démonstrative. Certaines souffrances que j’ai pu vivre en amour font que je suis comme ça. Je ne dis pas « je t’aime » aux gens et lorsqu’on me le dit, ça me met mal à l’aise. Je n’aime pas trop les grandes accolades, je suis pudique à ce niveau. Dans la culture antillaise ou africaine, on n’est pas assez démonstratif et encore moins dans ma famille. Je crois que ma mère ne m’a dit qu’une seule fois « je t’aime », et c’était tout récemment. J’explique dans ce morceau que, comme on ne m’a pas appris à aimer, j’ai beaucoup de mal à le dire. Je sais que ça peut faire du mal à certaines personnes. Et lorsque je dis que je voudrais être une femme meilleure, c’est dans ce sens-là. Que ce soit en amitié ou en amour.

Afrik.com : Ton ressenti par rapport à la mort d’Aimé Césaire ?

Lynnsha : J’ai eu beaucoup de peine. J’étais en Martinique à cette période. C’était un grand homme qui avait beaucoup fait pour le peuple noir et qui défendait toutes ses croyances. D’ailleurs, ils lui ont rendu un bel hommage, mais je trouve ça dommage d’avoir attendu sa mort pour voir sa valeur.

Afrik.com : As-tu des dates de concert prévues ?

Lynnsha : Pour le moment, le plus important c’est la promo. Je ferai connaître l’album aux Antilles, en Afrique également. On peut trouver ces infos sur mon Myspace.

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