Les lycéennes enlevées par Boko Haram ont été localisées, a annoncé lundi soir l’armée. Désormais, le Nigeria négocie avec le groupe terroriste pour les libérer.
- L’espoir a ressurgi depuis que l’armée nigériane a annoncé, lundi soir, avoir localisé les 223 lycéennes enlevées à la mi-avril par Boko Haram. Désormais, l’heure est à la négociation pour tenter de les extirper du groupe armé. C’est l’ex-Président nigérian Olusegun Obasanjo qui est aux manettes. Il a rencontré des intermédiaires de Boko Haram pour tenter de négocier la libération des lycéennes, a indiqué, ce lundi, à l’AFP une source proche de ces pourparlers.
La rencontre s’est déroulée ce week-end dans la ferme d’Olusegun Obasanjo, dans l’Etat d’Ogun (sud). L’ex-Président, des proches de responsables de Boko Haram et des intermédiaires y ont participé, selon la même source, s’exprimant sous couvert d’anonymat. « Le but de la rencontre était de négocier la libération des filles», a déclaré cette source. L’avocat Mustapha Zanna, proche d’Olusegun Obasanjo, a confirmé à l’AFP la rencontre, mais sans vouloir préciser le contenu des discussions. Le gouvernement, dont on ignore s’il est au courant de ces discussions, n’avait fait cet après-midi aucun commentaire.
L’ex-chef d’Etat nigérian Olusegun Obasanjo, qui a dirigé le pays de 1999 à 2007, était proche de son successeur, l’actuel Président Goodluck Jonathan. Mais il a depuis pris ses distances, critiquant durement sa gestion du pays et son échec à contenir l’insurrection islamiste de Boko Haram dans le nord-est du pays. Il a notamment sévèrement critiqué sur la BBC le Président nigérian sur sa gestion de l’affaire des lycéennes enlevées.
De son côté, Goodluck Jonathan avait exclu récemment tout échange de prisonniers -lycéennes contre islamistes détenus dans les prisons de l’Etat- avec Boko Haram, une exigence du chef du groupe, Abubakar Shekau.