La journée de dimanche a été marquée par des échanges de tirs entre l’armée et une milice de Tripoli. L’armée serait parvenue à reprendre le contrôle du bâtiment abritant le quartier général de la milice el-Warfalli. Les affrontements ont fait au moins cinq blessés.
Les heurts opposant les forces libyennes à la milice d’el-Warfalli ont débuté dimanche après-midi. Il s’agit d’une opération conjointe de l’armée et de la police qui aurait permis de déloger plusieurs opposants au régime, selon le gouvernement.
L’action avait été planifiée de longue date dans le but d’affaiblir la milice el-Warfalli, du nom de son chef Mohamed el-Warfalli. Celui-ci est le cerveau présumé de l’opération consistant à armer la ville de Bani Walid, fief kadhafiste, pour contester le pouvoir en place.
Pour l’heure, le gouvernement libyen n’a pas annoncé la capture des membres de la milice, mais se réjouit du succès de cette opération qui n’a pas entraîné de « bain de sang ». L’utilisation de canons anti-aériens et de missiles RPG dans certaines rues de Tripoli n’a en effet pas fait de victimes. On déplore cependant au moins cinq blessés et d’importants dégâts matériels.
« De nombreuses poches de résistances »
Le nouveau gouvernement libyen dirigé par le Premier ministre Ali Zeidan s’est donné comme objectif de reprendre le contrôle des dernières poches de résistance de l’ex-régime libyen. Une tâche ardue, tant la résistance est forte. Pour preuve, trois policiers ont été blessés dimanche lors d’un attentat à la voiture piégée, près d’un poste de police de Benghazi, la deuxième ville de Libye.
L’attaque est attribuée aux islamistes radicaux qui veulent se venger de leurs anciens bourreaux après avoir été victimes d’une répression sévère sous Mouammar Kadhafi.