Libye : le ministre de l’Intérieur jette l’éponge


Lecture 2 min.
arton32822

Le ministre de l’Intérieur, Mohamed Khalifa al-Cheikh, ne fait plus partie du gouvernement libyen. Il a démissionné ce dimanche, regrettant de ne pouvoir mener à bien les réformes nécessaires. Cette démission intervient au moment où la situation sécuritaire libyenne ne cesse de se détériorer.

Mohamed Khalifa Al-Cheikh a présenté ce dimanche une lettre de démission au Congrès général national, ainsi qu’au Premier ministre. Dans sa lettre de démission, selon un député présent lors de la lecture au Parlement, Mohamed Al-Cheikh regrette « le manque de soutien de la part du Premier ministre ». Le désormais ex-ministre de l’Intérieur estime « avoir manqué d’un appui aussi bien financier que moral dans la mise en œuvre de son programme ». Il a par ailleurs subi des pressions de la part des membres de l’Assemblée et de responsables qu’il a démis de leurs fonctions et qui ont refusé de quitter leur poste.

Seddik Abdelkarim assure l’intérim

Le Premier ministre Ali Zeihan a accepté la démission du ministre de l’Intérieur et a demandé au vice-Premier ministre Al-Seddik Abdelkarim d’assumer l’intérim à la tête du ministère de l’Intérieur jusqu’à ce qu’un nouveau ministre soit nommé. Mohamed Khalifa Al-Cheikh, présenté comme proche des ex-rebelles ayant combattu le régime de Mouammar Kadhafi, avait travaillé dans un centre de recherches et de statistiques dans le domaine de la police et enseigné dans une Académie des sciences de sécurité, de 1997 à 2003. Il avait été nommé fin mai en remplacement d’Achour Chwayel, poussé à démission après l’adoption d’une loi excluant de la vie politique les anciens collaborateurs du régime de Kadhafi.

Détérioration de la situation sécuritaire

La démission de Mohamed Khalifa al-Cheikh a lieu au moment où la situation sécuritaire libyenne continue de se détériorer. Le pays connait une période particulièrement violente, notamment avec le mois de Ramadan marqué par des assassinats à l’est du pays, ainsi que par l’évasion de plus de 1 000 détenus d’une prison de Benghazi. Par ailleurs, ce samedi, le consulat d’Egypte à Benghazi a été la cible d’une explosion faisant un blessé. Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, le gouvernement fait face à la colère ainsi qu’à la frustration de la population qui déplore un manque de sécurité.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News