Lutte contre le terrorisme : Washington appelle le G5 Sahel à prendre ses responsabilités


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Cherith Norman
Cherith Norman

Alors que les chefs d’Etat du G5 Sahel ont pris l’option de renforcer leur coopération et l’ont clairement exprimé au sommet qui s’est tenu à Niamey et à cette occasion, alors qu’ils appelaient au soutien international contre les djihadistes, les Etats-Unis ont appelé les dits Etats à assumer d’abord leurs responsabilités.

La diplomate américaine Cherith Norman a formellement rappelé aux chefs d’Etat du Sahel « qu’ils sont les premiers responsables des échecs de leurs politiques en matière de lutte contre la pauvreté ». C’est à la suite du sommet des cinq Etats sahéliens qui s’est finalement tenu dimanche 15 décembre à Niamey, au Niger. Cette délocalisation relève d’une volonté des chefs d’Etat d’exprimer leur solidarité au Niger, suite à l’attaque meurtrière contre le camp militaire d’Inates, revendiquée par le groupe Etat islamique.

A cette occasion, Roch Marc Christian Kaboré et ses pairs « ont étalé un chapelet de requêtes parmi lesquelles, la mise en place d’une stratégie, de type Plan Marshall pour accompagner les pays du G5 Sahel à endiguer la pauvreté considérée comme l’une des causes du terrorisme. Ils ont en outre appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à examiner favorablement leur requête consistant à placer le mandat de la force conjointe du G5 Sahel sous le chapitre 7 de la charte des Nations Unies ». La réponse de la communauté internationale ne s’est pas fait attendre.

Sur un ton pour le moins ferme, une Ambassadrice Américaine a déclaré « pour lutter contre la violence dans la région et renforcer la stabilité, nous avons besoin d’un engagement accru des gouvernements régionaux ». Cherith Norman dont les propos sont rapportés par l’AFP, a indiqué « qu’une réponse militaire empêche souvent de traiter les raisons qui sont à l’origine d’un conflit violent ». La diplomate américaine a par ailleurs rappelé aux chefs d’Etat du Sahel qu’ils sont les premiers responsables des échecs de leurs politiques en matière de lutte contre la pauvreté.

Pour sa part, la France, l’un des partenaires privilégiés des Etats du G5 n’a pas encore réagi aux sollicitations des chefs d’Etat contenues dans le communiqué final qui a sanctionné le sommet de Niamey. C’est pour cette raison, entre autres, que le sommet de Pau auquel le Président français, Emmanuel Macron, a invité ses homologues du G5 Sahel, finalement prévu le 13 janvier 2020, est très attendu pour apporter des réponses par rapport à cette problématique.

A lire : Niger : le G5 Sahel sollicite l’aide de la communauté internationale

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