L’armée burkinabè a lancé une opération de recrutement de 3 000 soldats supplémentaires pour mieux faire face au terrorisme galopant.
C’est à travers un communiqué du ministre burkinabè de la Défense transmis vendredi 15 avril à l’AFP que les autorités ont annoncé que trois mille soldats supplémentaires vont être recrutés. Le but, renforcer les rangs de l’armée du Burkina Faso pour mieux faire face à la croissante menace terroriste dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Le lancement de ce projet d’envergure était initialement prévu le 1er juin. Il concernait le recrutement de 2 000 militaires du rang au titre du contingent normal et de 1 000 autres à titre exceptionnel. Compte tenu d’une forte dégradation de la situation sécuritaire dans le pays, cette initiative est anticipée. Elle aura finalement lieu du 4 au 31 mai.
Selon des précisions du ministre burkinabè de la Défense, le général Aimé Barthélémy Simporé, chaque chef-lieu des treize régions administratives du Burkina Faso est concerné par cette opération de renforcement des effectifs. Lesquels sont estimés entre 15 000 à 20 000 hommes. La plupart des militaires du Faso étant affectés dans l’armée de terre.
Faute de moyens humains et logistiques, l’armée burkinabè a du mal à faire face aux attaques récurrentes perpétrées par les groupes armés. Les terroristes ayant multiplié les assauts meurtriers contre les soldats et les forces de police. Mais aussi contre la population civile qui paye un lourd tribut avec son lot de morts mais aussi ses nombreux déplacés internes.
La prise du pouvoir par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, en janvier dernier, n’a pas empêché les exactions commises par les bandes armées. Le nouvel homme fort du Faso avait pourtant évincé, à travers un putsch perpétré en janvier 2022, l’ancien Président Roch Marc Christian Kaboré pour insuffisance de résultats face à la menace terroriste. Sauf que trois mois après, la situation s’est empirée.
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