Paris a décidé de s’engager activement dans la lutte contre Boko Haram, en poussant les Occidentaux à soutenir la force régionale de 10 000 hommes qui va combattre le groupe armé.
La France ne cache pas sa préoccupation par Boko Haram. Paris s’active en effet en coulisse pour tenter de convaincre les Occidentaux de soutenir la force multinationale de 10 000 hommes destinée à lutter contre le groupe terroriste nigérian.
De son côté, l’Union Africaine a appelé, le 6 mars dernier, à l’adoption de toute urgence d’une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU -dont la présidence est assurée en mars par la France- et la mise en place d’un fonds spécial de soutien à cette force. Selon le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, qui s’est confié à l’agence de presse britannique Reuters, la sécurité dans cette zone est une responsabilité mondiale, soulignant qu’investir dans cette dépense militaire va largement au-delà de la capacité des pays en voie de développement qui ont besoin d’être aidés par d’autres pays qui ont des moyens plus importants.
En attendant, Boko Haram poursuit ses exactions dans le nord du Nigeria. Massacres, attentats, attaques… La population paye toujours le plus lourd tribut de l’incapacité des autorités nigérianes à mettre un terme aux activités meurtrières du groupe terroriste. Le Nigeria est la première puissance économique africaine devant l’Afrique du Sud grâce notamment à sa manne pétrolière. Mais visiblement, c’est un géant aux pieds d’argile car incapable d’assurer la sécurité de son territoire, affirment de nombreux observateurs du pays.
Pour commencer à voir un tournant dans cette lutte acharnée contre Boko Haram, qui a subi de lourdes pertes dernièrement, il a fallu que les armées des pays voisins du Nigeria l’épaulent, dans l’objectif de mettre un terme à la menace terroriste sur leur sol. .
