Lutte contre Boko Haram : les militaires tchadiens prennent le taureau par les cornes


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Les troupes tchadiennes déployées à la frontière du Cameroun et du Nigeria ont pilonné samedi et dimanche à l’aide d’hélicoptères de combats les éléments de Boko Haram retranchés dans la ville frontalière de Gamburu, tombée aux mains des terroristes nigérians. Les troupes tchadiennes, qui prêtent main forte aux forces camerounaises dans la lutte contre la nébuleuse, ont pour objectif d’empêcher sa progression dans la ville stratégique de Maiduguri, dans le nord du Nigeria.

Face à Boko Haram pas de quartier ! Cette devise pourrait bien être celle des militaires tchadiens qui ont pilonné samedi et dimanche, à l’aide d’hélicoptères de combats, les éléments de Boko Haram retranchés à Gamburu, ville frontalière entre le Cameroun et le Nigeria. L’objectif des troupes tchadiennes est d’empêcher la progression du groupe armé dans la ville stratégique de Maiduguri, dans le nord du Nigeria.

Le Tchad, qui a senti la menace Boko Haram jusqu’à ses frontières, a décidé de prendre le taureau par les cornes. L’armée a ainsi reçu la bénédiction du Parlement tchadien et du Président Idriss Déby pour s’engager concrètement dans la lutte contre Boko Haram. Les militaires tchadiens ont aussi pour mission de reconquérir la ville de Baga au Nigeria, tombée entre les mains des terroristes nigérians.

La sécurité de l’Afrique menacée

Baga, cette ville située sur la rive du lac Tchad, avait été prise par les islamistes armés de Boko Haram, le 3 janvier 2015. Une attaque sanglante au cours de laquelle, selon Amnesty International, quelque 2 000 personnes auraient été exécutées de sang froid par le groupe radical dirigé par Abubakar Shekau, connu pour sa férocité. Un massacre qualifié de « crime contre l’humanité par la communauté internationale ». Hormis l’armée camerounaise, qui se bat aussi dans le nord du pays contre la nébuleuse, Boko Haram va devoir désormais faire face à l’armée tchadienne beaucoup plus coriace, en attestent ses missions au Mali et en Centrafrique.

Boko Haram ne menace pas seulement le Nigeria mais toute la sécurité de l’Afrique, a déclaré dans son discours d’ouverture au sommet de l’Union africaine, dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, la présidente de la Commission de l’organisation africaine Dlamini-Zuma. Le « terrorisme et notamment les insurgés nigérians de Boko Haram menacent la sécurité et le développement de l’Afrique ». La veille, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA qui s’est réunit en marge du sommet pour tenter d’apporter des solutions au terrorisme rampant, a appelé à la mise sur pied d’une force régionale de 7 500 hommes pour lutter contre Boko Haram.

Selon l’ONU, même le Sahel est menacé par Boko Haram, qui aurait un camp d’entraînement dans le nord-Mali. Depuis 2009, Boko Haram a tué plus de 13 000 personnes et provoqué le déplacement de milliers populations.

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