Selon le président nigérian Goodluck Jonathan, qui passera la main à Muhammadu Buhari, après sa défaite à la présidentielle, le Nigeria refuse l’aide militaire de l’ONU dans la lutte contre Boko Haram,
Ce n’est pas de l’aide militaire de l’ONU, dont a besoin le Nigeria pour la lutte contre Boko Haram mais plutôt de l’aide humanitaire et la reconstruction sociale, a assuré jeudi aux représentants des Nations unies Goodluck Jonathan. Battu à la présidentielle, il passera la main au mois de mai au président Muhammadu Buhari. Il s’exprimait ainsi après avoir reçu jeudi les représentants de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Mohamed Ibn Chambas et Abdoulaye Bathily.
Le dirigeant nigérian a affirmé que les forces armées nigérianes, avec l’aide de celles du Tchad, du Niger et du Cameroun, étaient en passe de reprendre les territoires de Boko Haram dans les provinces du nord-est du pays -Borno, Adamawa et Yobe. L’armée nigériane a « entamé l’ultime offensive pour reprendre le dernier refuge des insurgés dans la forêt de Sambisa », dans l’Etat de Borno, a ajouté Goodluck Jonathan.
C’est dans cette même zone que seraient retenues les quelque 200 adolescentes enlevées il y a un an à Chibok par les combattants de Boko Haram, selon les autorités nigérianes. Alors que l’ONU a affirmé dernièrement craindre qu’elles ne soient tuées, dans une interview au service hausa de la BBC, le journaliste Ahmad Salkida a, de son côté, affirmé que les lycéennes de Chibok, étaient en vie. Elles seraient même bien traitées, selon lui.
Dans le même temps, un nouveau rapport d’Amnesty international a décrit des conditions de détention particulièrement difficiles des femmes et fillettes enlevées par Boko Haram, victimes notamment de viols, en s’appuyant sur près de 200 témoignages. Le journaliste Ahmad Salkida a assuré que les membres de la secte islamiste ont « beaucoup d’estime » pour les lycéennes.
Depuis 2009, Boko Haram a fait plus de 13 000 morts et au moins 1,5 millions de déplacés, selon les estimations de l’ONU.