Le Premier ministre tunisien a effectué, mardi, une visite éclair en Algérie afin de rencontre son homologue. Au programme de cette visite : la lutte anti-terroriste.
Le chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomâa, a effectué, ce mardi, une visite éclair en Algérie. Cette visite entrait dans le cadre d’une coordination anti-terroriste en prélude de la mise en place d’une stratégie sécuritaire et militaire de lutte contre ce phénomène.
Le Premier ministre tunisien était accompagné d’une délégation composée de membres du gouvernement, dont le ministre de la Défense, le ministre des Affaires étrangères et celui de l’Intérieur, ainsi que de responsables militaires et sécuritaires. Une série d’entretiens ont été réalisés avec son homologue algérien, Abdelmalek Sellal, et des responsables militaires et sécuritaires algériens, dans la wilaya de Tebessa, près de la frontière tunisienne.
Les entretiens ont porté sur le développement frontalier et les moyens de raffermir la coopération sécuritaire et militaire, rapporte Babnet.
Le Maghreb doit s’unir contre le terrorisme
« Face aux attentats qui ensanglantent les pays du Maghreb et les graves menaces sécuritaires qui pèsent sur leur avenir », le blogueur marocain Mohamed Takadoum appelle le Maroc, l’Algérie et la Tunisie à se mettre « au moins d’accord pour lutter ensemble contre la nébuleuse terroriste ». Le Maroc et l’Algérie, dont la frontière commune est fermée depuis 1994, entretiennent des relations diplomatique plus que froides.
Même si pour l’heure le Maroc est épargné d’attentats depuis ceux qui ont eu lieu à Marrakech, en avril 2011, plusieurs cellules terroristes ont été démantelées ces derniers mois. De plus, le pays vient de renforcer sa sécurité face à « une sérieuse menace terroriste ». La Tunisie vit au contraire déjà les heures les plus sombres de son histoire moderne. Le 17 juillet dernier, au moins 14 soldats tunisiens ont trouvé la mort dans une attaque sur le mont Chaambi, près de la frontière algérienne. Le bilan le plus lourd infligé à l’armée tunisienne depuis l’indépendance en 1956, a indiqué le ministère de la Défense. En Algérie, le 12 juillet dernier, trois soldats et quatre gardes communaux été tués dans une attentat dans une commune de la région de Sidi Bel-Abbès, à 440 km à l’ouest d’Alger.
Le blogueur regrette que les pays du Maghreb agissent « en ordre dispersé » et déplore que les services de sécurité ne communiquent pas assez entre eux. Il est temps de « mettre de côté les conflits régionaux et de s’attaquer résolument à l’essentiel : la menace terroriste (…) », écrit Mohamed Takadoum sur son blog. Et alors que son texte venait d’être publié, lundi 21 juillet, l’Algérie annonçait au même moment l’envoi de près de 8 000 soldats à la frontière tunisienne pour une opération anti-terroriste de grande envergure. De son côté, la Tunisie enverra presque 6 000 hommes pour joindre leurs forces aux Algériens.