Lutte anti-tabac, une priorité pour le Sénégal


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Drapeau du Sénégal
Drapeau du Sénégal

Pionnier dans la mise en place d’une politique de lutte contre le tabac notamment par l’adoption d’une loi anti-tabagisme en 1981, le gouvernement d’Abdoulaye Wade en a fait un impératif de même que la société civile sénégalaise fortement impliquée dans ce combat.

Awa Marie Coll Seck, la ministre sénégalaise de la Santé, de la Prévention et de l’Hygiène a annoncé à l’occasion de la rencontre préparatoire du groupe africain en vue de la 6ème conférence internationale contre le tabagisme qui se tiendra à Genève (Suisse) du 17 au 26 février 2003, que la loi anti-tabac de 1981 serait « réactivée ». Cette loi obligeait les fabricants à indiquer les substances toxiques contenues dans leur produit. En effet, explique Hassan Touré, directeur de la revue sénégalaise Santé Magazine, « le Sénégal a été l’un des premiers pays en Afrique à avoir promulgué une loi anti-tabac. Mais sous la pression des industriels de la cigarettes, celle-ci a été quelque peu assouplie ».

La lutte contre le tabagisme est prioritaire pour le gouvernement sénégalais. « Le président sénégalais attache une importance toute particulière à la prévention en matière de santé, dans le cas du tabac en l’occurrence. Pour la première fois dans l’histoire du ministère, le terme prévention figure dans l’intitulé de ses attributions aux côtés de la santé et de l’hygiène. De plus, une direction de la prévention a été mise en place. » indique Hassan Touré.

Les jeunes : cible privilégiée

Les jeunes, principalement les hommes, sont la principale tranche de la population concernée par le tabagisme au Sénégal. Ils constituent donc la cible du plan national de lutte contre anti-tabac 2002-2007. Cinq établissements secondaires, dans la ville de Dakar, font ainsi l’objet d’un projet pilote qui s’inscrit dans le cadre d’un programme commun Sénégal/Organisation Mondial de la Santé (OMS) intitulé « Protéger les jeunes du tabac ». Paradoxalement, l’on observe une forte propension à fumer dans le corps médical : 16% chez les étudiants et 27,6% chez les professionnels.

Organisations Non Gouvernementales (ONG) comme le Mouvement Anti-tabac et la Ligue Sénégalaise contre le Tabac, journalistes spécialistes de la santé ainsi que divers organes participent également à la sensibilisation. « L’observatoire du tabac en Afrique dispose également d’une antenne au Sénégal », ajoute l’homme de presse.

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