Lumières d’Algérie d’aujourd’hui


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Les courts métrages algériens sont à l’honneur grâce au Festival « Lumières d’Algérie d’aujourd’hui », organisé les 23 et 25 mars à Paris. La première soirée sera consacrée à la jeunesse algérienne, la deuxième rendra hommage au réalisateur Brahim Tsaki. Deux sélections pour passer du rire aux larmes.

« L’Année de l’Algérie en France est terminée mais les activités culturelles ne s’arrêtent pas là ! » L’Association Silhouette qui a déjà accueilli, en août 2003, des films algériens lors de son Festival en plein air à Paris, a décidé de poursuivre l’aventure algérienne. Dans le cadre du Festival « Lumières d’Algérie d’aujourd’hui » (23 et 25 mars), elle propose deux sélections alléchantes de courts métrages algériens ou se rapportant à l’Algérie.

Mardi 23, le thème mis en avant est la jeunesse algérienne avec six courts qui valent le détours. Notamment Haçla de Tariq Teguiat « qui nous a beaucoup marqué lors de nos recherches pour le Festival d’août 2003 », explique Eleanor Salter, l’une des organisatrices. « Nous n’avons pas pu le montrer à ce moment-là pour des problèmes de sous-titrage et de temps car il fait 25 minutes. Malgré tout, je cherchais vraiment une occasion de le projeter. C’est un film très noir, très fort et presque choquant. C’est un ensemble d’entretiens dans la rue avec des jeunes Algérois sans espoir, diplômés mais sans travail, qui pensent que la seule solution est de quitter le pays. Le réalisateur sera parmi nous mardi pour un débat après la projection. L’idée est de mettre ce film à côté de Peut-être la mer de Rachid Bouchareb qui montre deux enfants d’origine algérienne, nés en France, qui veulent à tout prix aller en Algérie. » Haçla a reçu le prix spécial du jury au Festival de Marrakech, en novembre 2003.

Hommage à Brahim Tsaki

Quant au film à la touche comique Jean-Farès, son réalisateur, Lyes Salem, a été primé « jeune talent » au Festival international de courts-métrages de Clermont-Ferrand 2004. Rumeur etc. … de Mohamed Latrèche était également sélectionné à Clermont en 2004. « C’est un premier film qui montre l’ennui d’un habitant de Sidi bel Abès qui attend son visa. »

Jeudi 25, hommage au réalisateur Brahim Tsaki. « Nous allons projeter deux des trois courts qu’il a réalisé. Il s’agit de La boîte dans le désert, qui date de 1980 et qui a reçu le prix du public de notre Festival Silhouette 2003, et de Djamel au pays des images. Ce sont deux portraits d’enfants, sans paroles et quasiment en silence. Les films sont très visuels, les images magnifiques. Brahim Tsaki a un talent incroyable. Il a réalisé deux longs métrages et travaille en ce moment sur de nouveaux projets. » Les spectateurs pourront directement en parler avec lui puisqu’il sera présent jeudi pour un débat.

« Lumières d’Algérie aujourd’hui », les 23 et 25 mars 2004 à 20h au cinéma La Clef – 21, rue de la Clef – 75005 Paris – Tarif unique : 5 euros, réservation possible en appelant le 01 42 17 45 55.

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