La cérémonie d’ouverture du XIXe sommet de la Francophonie, a eu lieu, ce vendredi, au château de Villers-Cotterêts, en Picardie, ville historique liée à la langue française. Ce sommet, qui réunit 88 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), se déroule en France pour la première fois depuis 33 ans. C’est une occasion importante pour aborder divers enjeux internationaux, notamment les crises au Proche-Orient et en Afrique.
Un sommet sous fond de crises mondiales
Le château de Villers-Cotterêts, un lieu symbolique où François Ier avait signé l’ordonnance imposant l’usage du français dans les actes administratifs, en 1539, est aujourd’hui le cadre de cette rencontre internationale. Emmanuel Macron, natif de Picardie, y avait inauguré, l’année dernière, la Cité internationale de la langue française. Cette 19ème édition de l’OIF se tient dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques.
Les discussions porteront notamment sur les conflits armés en Afrique et les crises au Proche-Orient. Plusieurs chefs d’État africains ainsi qu’une délégation du Liban sont attendus pour échanger sur des solutions possibles. Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’OIF, a saisi l’occasion pour rappeler que « la Francophonie n’est pas la Françafrique ». Elle marque ainsi une distinction claire entre l’institution et les anciennes pratiques néocoloniales.
Francophonie et Françafrique : une distinction claire
Emmanuel Macron a également insisté sur la Francophonie comme un « espace de médiation » et de dialogue pour résoudre des conflits. Notamment ceux entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, deux nations au cœur de tensions régionales. Des entretiens sont prévus entre les dirigeants de ces pays, cherchant à avancer sur ces questions épineuses.
Le thème de cette année, « Créer, innover et entreprendre en français », reflète l’ambition de la Francophonie de promouvoir l’usage de la langue française dans l’économie, l’innovation et l’entrepreneuriat. Après les précédents sommets à Erevan et Djerba, cette rencontre est une opportunité unique de réaffirmer le rôle de la langue française sur la scène mondiale tout en renforçant les liens culturels, économiques et politiques entre ses membres.
En deux jours, le sommet se poursuivra à Paris, au Grand Palais, où des discussions plus approfondies et des annonces sur la coopération entre les États membres sont attendues.