Bruxelles, siège de la Commission européenne, a notifié dans un courrier remis jeudi par le représentant de l’Union européenne (UE) au Togo, Filiberto Sériani Sébrégnondi, au président togolais, Faure Gnassingbé, la « levée définitive » des sanctions qui frappaient le pays depuis 1993. L’organisation des élections législatives « libres » et « transparentes » du 14 octobre dernier ont rendu possible la reprise pleine et entière des relations entre l’UE et le Togo.
« Le Togo a fait preuve d’une volonté de renouer avec les principes de la démocratie et de l’Etat de droit », a reconnu jeudi le représentant de l’UE au Togo, Filiberto Sériani Sébrégnondi. Il a par ailleurs félicité les autorités togolaises pour le succès du scrutin du 14 octobre dernier jugé « globalement satisfaisant » par l’ensemble des missions internationales d’observateurs.
Les efforts déployés par les autorités de Lomé, notamment en matière de respect des droits de l’Homme, ont conduit depuis plusieurs mois l’UE et plusieurs autres partenaires au développement à l’assouplissement des relations entre Bruxelles et Lomé. « Cette lettre inaugure une nouvelle ère dans les relations entre le Togo et l’Union européenne », a souligné Sébrégondi, ainsi qu’un nouveau départ pour le Togo.
Déjà des projets
Juste après la notification de la reprise, le ministre de la Coopération, Gilbert Bawara, a signé avec le représentant de l’UE au Togo une convention de financement de 1,4 milliard de Fcfa pour le lancement d’une étude sur la construction d’un axe de contournement de la capitale. En « signe d’encouragement », Bruxelles a débloqué trois jours plut tôt, au profit de Lomé, le reliquat du 9è Fonds Européen de Développement (FED) estimé à 40 millions de Fcfa.
Avant l’entière reprise de la coopération avec l’UE, le Togo bénéficiait de quelques aides d’ordre humanitaires et sociales en vertu d’un principe de « non pénalisation » de la population. Ce qui permet au Togo de bénéficier d’une d’aide non remboursable de 17 milliards de Fcfa signée la semaine dernière à Bruxelles par le ministre togolais de la Coopération avec les institutions européennes. Ces fonds permettront de réaliser des projets institutionnels et d’aménager le réseau urbain du pays. Près de 75 à 120 millions d’Euros attendent également le Togo au titre du 10e Fonds Européens de développement pour la période 2008-2016.
L’UE a interrompu son aide au Togo depuis 1993 pour « déficit démocratique ». Bruxelles a conditionné la reprise de sa coopération avec Lomé par l’organisation des élections législatives « libres » et « transparentes ».