Les 2èmes journées photographiques de Lomé se tiennent du 12 au 29 novembre. Avec un but précis, mettre en scène la maladie du sida. L’image artistique comme instrument de lutte.
Au départ, une trentaine de photographes désireux de participer aux 2èmes Journées Photographiques de Lomé qui se déroulent du 12 au 29 novembre. Au final, seuls cinq d’entres eux seront sélectionnés pour participer à cette aventure. Avec un thème imposé : l’image doit être au service de la lutte contre le sida. » Nous voulons proposer une autre approche de la maladie à travers la mise en scène de celle-ci. Le travail demandé fait avant tout partie d’une démarche artistique et personnelle « , explique Jacques Do Kokou, le photographe qui a créé ces journées.
Images et symboles
Les quatre artistes togolais et le Nigérian sont dans un premier temps allés à la rencontre des ONG et associations engagées dans la lutte contre le sida puis des malades eux-mêmes. » Leur message est clair. Le préservatif, c’est comme une montre, il faut toujours l’avoir sur soi sinon on s’abstient. Prudence est le mot d’ordre « , déclare Jacques Do Kokou. C’est à partir de ce type de messages, que le travail artistique s’élabore et prend forme. Conception, recherches et prises de vue suivent les rencontres avec les spécialistes.
Une semaine est ensuite destinée aux travaux de laboratoire, développement et tirages compris. Puis les photographies seront montrées dans le cadre d’une exposition qui aura lieu au Goethe Institut de Lomé à partir du 29 novembre. Elles auront préalablement été sélectionnées conjointement par les responsables des associations et les photographes. » Nous voulons que les gens voient des photos et retiennent des symboles. Que cela crée quelque chose en eux « , insiste Jacques Do Kokou. Encore une fois, l’art mis au service de la maladie risque bien d’en dire plus que de longs discours.