La sortie du dernier album de Lokua Kanza, Toyebi Te, est une bonne occasion de revenir sur le parcours d’un chanteur qui s’affirme comme l’une des têtes de pont de la chanson africaine. Aux rythmes des mélodies du chanteur, son site nous fait pénétrer dans sa vie et sa musique.
Lokua Kanza est un musicien complet, passionné et amoureux de toutes les musiques. De sa jeunesse en République démocratique du Congo, il gardera une ouverture d’esprit et une diversité musicale très grandes. Des chorales des églises de Kinshasa, au conservatoire de musique classique, sans oublier les boîtes de jazz de la capitale, le jeune Lokua Kanza s’initie à tous les genres. Une richesse que l’on retrouve toujours dans son travail. « Je suis boulimique de musique. J’écoute du jazz, du classique, du moderne. » Il a ainsi participé, avec une très belle chanson, à l’album d’Africando, alors que dans Toyebi Te, son nouveau disque, il est accompagné par l’orchestre symphonique bulgare.
Un musicien aux multiples talents
En 1984, il tente l’aventure parisienne où il collabore aux albums de plusieurs grands de la chanson africaine, Papa Wemba et Manu Dibango. Acharné, il s’enferme durant deux mois, toutes les nuits, dans le studio d’un ami et produit tout seul son premier album en 1993. Lokua Kanza est désormais lancé et reçoit le prix du meilleur album africain aux African Music Awards. Première partie de Jean-Louis Aubert, Patrick Bruel ou encore de Youssou Ndour, compositeur et arrangeur sur les albums de Papa Wemba et Geoffrey Oryema, auteur de deux nouveaux albums en 1993 et 1996, Lokua Kanza étale les multiples facettes de son talent.