Le procès des suspects libyens dans l’affaire du Boeing de la Pan Am s’ouvre aujourd’hui. Les accusés plaideront non coupable.
11 ans après l’explosion du Boeing 747 de la Pan Am au dessus de la ville écossaise de Lockerbie, le procès des suspects libyens s’ouvre aujourd’hui sur l’ancienne base américano-néerlandaise de Camp-Zeist, cédée à la Grande-Bretagne pour la durée du procès. Les deux accusés, Abdel Basset ali al-Megrahi, 48 ans et Al Amine Khalifa Fhimah, 44 ans ont été livrés par les autorités de Tripoli au terme de 10 ans de négociations fleuve, de sanctions internationales et d’affrontements larvés entre les USA, la Grande-Bretagne et la Libye.
10 ans aussi d’investigation, au terme de laquelle les enquêteurs britanniques ont acquis la conviction que les deux suspects, employés des lignes aériennes libyennes, ont placé une bombe dans une valise Samsonite dirigée sur Francfort.
L’objet avait ensuite transité par l’aéroport d’Heathrow avant d’exploser au dessus de Lockerbie, tuant les 259 passagers et membres d’équipage ainsi que 11 habitants du village écossais.
« Non coupable »
Le sentiment qui prime chez les familles des victimes est la crainte que les audiences épargnent Mouammar Al Kadhafi et son régime. Or les deux accusés sont soupçonnés d’appartenir aux services secrets libyens, dont d’avoir agi sur commande.
La défense plaidera non coupable. Un des avocats a annoncé qu’il mettrait en cause » deux organisations et dix personnes « . Sans les nommer directement, les parties de la défense mettraient en cause le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP-CG), d’Ahmed Jibril ou les services secrets iraniens.