De spécialistes de l’Education réunis en Afrique du Sud ont publié, cette semaine, la liste définitive des 30 meilleures universités africaines. L’Afrique du Sud et l’Egypte ont été au-dessus du lot.
L’Afrique du Sud et l’Egypte ont finalement raflé la mise dans le classement des trente meilleures universités africaines. La liste qui a été dressée par des spécialistes venus des quatre coins du monde a pris en compte des universités africaines de dix pays différents. Le critère principal du classement était basé sur les articles scientifiques publiés par les universités sélectionnées. Sur plus de 2 600 universités en lice, seules 30 ont finalement vu leur nom cité.
Lors de la seconde et définitive publication de la liste des 30 meilleures universités africaines, les surprises n’ont pas manqué. Deux grandes universités ont disparu des radars : il s’agit de l’université du Nigeria (University of Nigeria) et celle du Caire (University of Cairo). D’autres ont, à leur tour, fait leur apparition.
« Les Universités sud-africaines apparaissent 12 fois sur la liste »
Parmi les nouvelles universités qui ont été sélectionnées, figurent l’université de Port Harcourt au Nigeria et celle de Minia en Egypte. Les deux occupent respectivement la sixième et la trentième place dans le classement. Dans la liste définitive dressée cette semaine, l’Afrique du Sud garde toujours sa place de leader, avec l’Égypte. Les universités sud-africaines ont fait leur apparition douze fois sur la liste et celles d’Égypte six fois. Côté francophone, deux pays sauvent la face : le Maroc et la Tunisie, deux pays dont les universités ont été citées trois fois.
L’Afrique du Sud n’a pas surpris les spécialistes. Sur la position de leadership des universités sud-africaines, Phil Baty, éditeur de The World University Ranking à la BBC, n’y voit aucune surprise. « Les universités les plus riches et les mieux financées sont à Cape Town et à Johannesburg. Elles sont les plus susceptibles à retenir et à attirer des chercheurs internationaux. Elles peuvent offrir des meilleures conditions de recherches et cela veut dire qu’elles publient des articles scientifiques de haute qualité ».
« Les universités africaines appelées à collecter et à partager leurs données »
Selon Phil Baty, les résultats de ce classement sont basés sur le nombre de fois que les articles scientifiques d’une université ont été cités par d’autres. Pour aboutir à ce résultat, une méthodologie a été adoptée prenant en compte treize facteurs.
Times Higher Magazine, basé à Londres et spécialisé dans le classement des universités au niveau mondial, a combiné des statistiques à partir de sa base de données, Elsevier’s Scopus. Un système qui permet de montrer le nombre de fois qu’un travail académique a été cité par d’autres universités à travers le monde.
Les spécialistes se félicitent du travail accompli en Afrique. Mais avec l’absence de données technologiques des universités du continent, ils affirment qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. « Il nous reste un long chemin à parcourir », précise Phil Baty, avant de poursuivre : « avec les universités africaines, nous devons travailler sur des indicateurs tels que l’enseignement et le taux de réussite (…). Les classements que nous publions ici constituent le début de ce projet. Nous voulons profiter de cette conférence pour inviter les universités africaines à collecter et à partager leurs données ».