Quarante monuments historiques marocains nécessitent une rénovation. Le ministre de la Culture lance un appel aux investisseurs. Pour l’instant, les autorités plaident la modération. Récit d’un acte isolé.
La richesse du patrimoine culturel marocain représente, sans aucun doute, un des attraits du Maroc. Le pays compte, selon Mohamed Achâari, ministre de la Culture et de la Communication, 400 monuments historiques classés, dont quarante nécessitent une restauration d’urgence. Palais, casbahs et médinas sont nombreux dans les villes historiques marocaines, telles que Fès ou Marrakech.
Mohamed Achâari a livré le fond de sa pensée à la chambre des Conseillers. Sans notes, il s’est exprimé avec passion. Sans consulter ses conseillers qui semblent avoir du mal à le suivre.
Appel aux investisseurs
Mohamed Achâari a rappelé, en début de semaine, que son département consacre annuellement près de 25 millions de dirhams, pour la rénovation et l’entretien des 20 000 monuments et sites historiques. Le ministère de la Culture et de la Communication estime investir suffisamment dans ce secteur. Il souhaite associer à la rénovation des quarante monuments les plus délabrés, des partenaires disposant de ressources financières leur permettant d’investir dans ce domaine.
Il note que les entreprises nationales, concernées au premier chef par le patrimoine marocain, marquent un certain désintérêt pour ce secteur d’investissement. Mohamed Achâari invite les sociétés privées et publiques à prendre part à la sauvegarde de leur richesse culturelle.
Malgré les déclarations intempestives du ministre, son cabinet n’a pas souhaité revenir sur cet appel. Mohamed Achâari se sera laissé emporter par un sentiment héroïque de défenseur du patrimoine.