Libye : vers un gouvernement d’union nationale ?


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D’après l’ONU, les deux factions rivales en Libye seraient prêtes à s’entendre pour la formation d’un gouvernement d’union nationale.

En Libye va-t-on vers un gouvernement d’union nationale ?
Selon le nouvel émissaire des Nations Unies, Martin Kobler, les factions rivales libyennes pourraient signer, dans un mois, un accord pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Une mesure attendue depuis très longtemps de la part des deux camps rivaux, les négociations allant dans ce sens ayant souvent échoué. Mais la mise en place d’un gouvernement d’union nationale ne sera pas une mince affaire, même si le projet est en discussion. Des éléments modérés, en effet, soutiennent le projet d’accord, élaboré au fil d’une année de négociations, mais les « durs », dans un camp comme dans l’autre, réclament davantage de conditions et de concessions de l’autre partie.

Depuis août 2013, la Libye est en effet dotée de deux gouvernements. L’un est reconnu par la communauté internationale et l’autre rejeté. Mais le gouvernement rejeté à l’international s’est emparé de la capitale Tripoli, où il siège. Il est formé par la coalition Aube de la Libye. Les deux parties s’affrontent régulièrement pour le contrôle du pays. De leur côté, à l’international, les pays occidentaux font pression pour qu’un accord soit conclu le plus vite possible sous l’égide de l’ONU, ce qui pourrait permettre au pays de sortir du chaos.

La Libye est devenue incontrôlable depuis la chute de l’ancien leader Mouammar Kadhafi après l’intervention militaire de l’OTAN, en 2011, dont l’ancien Président français Nicolas Sarkozy est l’artisan. Le pays n’est pas au bout de ses peines car l’organisation de l’Etat islamique y a installé ses bases, notamment à Syrte, dont elle s’est emparée. L’EI avait signalé sa présence au monde entier en décapitant 22 Egyptiens coptes, s’attirant les foudres du Caire qui l’avait bombardé dès le lendemain.

En Europe, le Premier ministre italien Matteo Renzi et son homologue français Manuel Valls ont appelé la communauté internationale à se pencher sur l’épineux dossier de la Libye, devenue un des sanctuaires de l’organisation de l’Etat islamique. Selon un dernier rapport des experts de l’ONU, il y aurait près de 2000 à 3000 combattants de l’organisation armée qui contrôle des territoires entier en Irak et Syrie.

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