Libye : un gouvernement d’union nationale formé, mais les tensions persistent


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Sous l’égide des Nations-Unies, un gouvernement libyen d’union nationale a été formé ce mardi 19 janvier. La nouvelle équipe, dirigée par l’homme d’affaires tripolitain Fayez el-Sarraj, est composée de 32 ministres.

Après près de deux ans d’imbroglio politique, un gouvernement libyen d’union nationale, prévu dans l’accord parrainé par l’ONU, a été formé ce mardi 19 janvier. La nouvelle équipe est dirigée par l’homme d’affaires tripolitain Fayez el-Sarraj. Elle est composée de 32 ministres, a-t-on appris. La Libye était jusque-là dotée de deux gouvernements, l’un reconnu par la communauté internationale, basé à Toubrouk, et l’autre rejeté, installé à Tripoli et dirigé par la coalition Fajr Libya.

Toutefois, la Libye est loin d’être tirée d’affaire même si elle a effectué un pas. Cet accord ne signe pas la fin des hostilités entre les deux anciens gouvernements rivaux. Bien que cet accord qui prévoyait la formation de ce gouvernement ait été signé en décembre 2015 au Maroc, sous l’égide de l’ONU, par des membres des deux Parlements libyens rivaux, il a été d’emblée rejeté par les deux chambres législatives. Or, l’accord stipule que la formation du gouvernement d’union doit en effet être ratifiée par ce Parlement.

Raison pour laquelle, l’ONU par la voix de son émissaire Martin Kobler, qui a salué mardi sur Twitter la formation de ce cabinet dit d’union nationale, a exhorté la Chambre des représentants, le Parlement reconnu internationalement qui siège dans l’est du pays, à se réunir rapidement pour approuver ce gouvernement.

Si l’ONU s’est autant impliquée pour la formation de ce gouvernement d’union nationale, ce n’est pas étonnant car à l’international, l’inquiétude grandit concernant la situation en Libye. Surtout depuis que l’organisation de l’Etat islamique y a installé ses bases, notamment dans la ville de Syrte tombée désormais entre ses mains. Début janvier, elle avait ainsi revendiqué l’attentat ayant tué 50 personnes à Zliten, à 170 km à l’est de la capitale libyenne, Tripoli. Les Occidentaux craignent que le groupe armé, qui contrôle des pans de territoires en Irak et en Syrie, fasse du pays son nouveau sanctuaire et profiter par la même occasion de son pétrole.

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