Un des conseillers du Premier ministre libyen Ali Zeidan a été enlevé dans la banlieue de Tripoli. Mohamed Ali al-Ghattous est porté disparu depuis dimanche soir.
Les menaces d’enlèvement et de mort contre les membres du gouvernement libyen deviennent réalité. Depuis dimanche soir, le chef de cabinet du Premier ministre libyen Ali Zeidan est porté disparu. Tout porte à croire qu’il a été enlevé alors qu’il était à bord de son véhicule, car sa voiture a été retrouvée près d’une route de la banlieue de Tripoli. L’enlèvement de Mohamed Ali al-Ghattous a eu lieu quelques heures seulement après une déclaration du gouvernement sur des menaces d’enlèvement et de mort qu’il a reçues. Pour l’heure, aucun contact n’aurait encore été établi entre le gouvernement et les ravisseurs. Les auteurs de ce nouveau rapt contre un membre du gouvernement libyen ne sont pas connus.
Selon les autorités libyennes, al-Ghattous pourrait avoir été enlevé lors d’une confrontation entre le gouvernement et les milices à Tripoli. En effet, les anciens rebelles protestaient contre les propos de plusieurs ministres qui dénoncent l’impunité de certaines milices.
Deux ans après le conflit en Libye, le pouvoir en place n’est toujours pas parvenu à placer sous contrôle les milices formées à l’époque de la lutte contre Mouammar Kadhafi. Paradoxalement, ces mêmes milices sont fréquemment appelées par le gouvernement pour maintenir l’ordre dans certaines zones sensibles du pays.
L’enlèvement de Mohamed Ali al-Ghattous intervient près d’une semaine après l’intrusion de milices dans le bureau du Premier ministre. Celles-ci exigeaient son départ pour avoir demandé l’aide de forces étrangères pour mettre hors de portée de nuire les groupes armées.
Par ailleurs, le ministère de la Justice a été encerclé dimanche par des dizaines de miliciens qui réclamaient la démission du ministre Salah al-Marghani. Son tort, d’après les ex-rebelles, a été de s’exprimer à la télévision à propos de l’illégitimité de certaines milices à exploiter illégalement des prisons. Il les avait appelés à se placer sous l’autorité de son ministère.