Le général libyen Haftar et ses troupes ont lancé une nouvelle offensive sur la ville de Benghazi, plongée dans le chaos et sous le contrôle de milices islamistes.
Les forces loyales au général libyen Khalifa Haftar ont lancé une nouvelle offensive sur Benghazi. La ville était repassée, en juillet, sous le contrôle de milices islamistes. Des tirs et des explosions ont été entendus dans la matinée, dans plusieurs parties de la ville, selon un correspondant de l’AFP. Il y a six mois de cela le général Haftar a déclaré la guerre aux groupes armés qui contrôlent Benghazi et qu’il a qualifiés de « terroristes ».
Depuis la chute du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en 2011, cette ville est plongée dans le chaos. C’est pourquoi le général Haftar juge « la libération de Benghazi » comme une « étape stratégique », « la plus importante dans la bataille de l’armée contre le terrorisme » dans toute la Libye, a déclaré, mardi soir, le général Haftar, sur une chaîne de télévision privée.
Selon des habitants, des chars ont investi la ville avant de lancer un assaut contre la « Brigade (islamiste) du 17 février », pendant que les forces aériennes du général menaient des raids contre le quartier général de cette milice située à l’ouest de la ville.
Soutenu par d’anciens officiers de l’armée de Kadhafi et d’autres brigades de l’est libyen, le général controversé est accusé de profiter de la situation pour mener un coup d’Etat. L’opération lancée en mai par le général n’a, pour l’heure, pas remporté un réel succès. Ses troupes ont déjà été chassées de Benghazi et on perdu les principales bases militaires. Elles défendent, depuis plusieurs semaines, l’aéroport de Benghazi. Les combats ont fait plus de 50 morts la semaine dernière.
Le général Haftar, qui a mené la lutte contre Kadhafi, entend mettre un terme à sa carrière militaire une fois que Benghazi sera libérée. « Je considère cette bataille (de Benghazi) comme le couronnement de ma carrière militaire », a-t-il dit, sans préciser s’il envisageait une carrière politique. Haftar et ses troupes parviendront-ils cette fois à « libérer » Benghazi ?