L’accord de paix signé vendredi soir à Syrte (centre de Libye) par le gouvernement de la Centrafrique et le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) du général Abdoulaye Miskine, stipule un cessez-le-feu immédiat, la cessation de tout acte d’hostilité et de guerre. Il exige également l’arrêt des campagnes médiatiques qui pourraient porter atteinte aux efforts visant la propagation de l’esprit de fraternité et de concorde.
L’accord de paix signé vendredi soir à Syrte par le gouvernement de la Centrafrique et le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) du général Abdoulaye Miskine, stipule l’arrêt immédiat des hostilités et l’abstention de tout acte militaire ou toute autre forme de violence.
L’accord qui associe le FDPC et l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), une autre faction rebelle centrafricaine attendue pour parapher l’engagement, prescrit également l’arrêt de toutes les campagnes médiatiques de nature à nuire aux efforts visant à faire prévaloir l’esprit de fraternité et de concorde.
Il énonce le cantonnement des troupes du FDPC et de l’UFDR dans un endroit sur le territoire national à convenir entre les deux parties en attendant leur intégration dans les rangs des forces de défense et de sécurité ou leur réinsertion dans la vie civile. Le document engage le gouvernement centrafricain à mettre en place un programme urgent et prioritaire visant à créer les conditions de réhabilitation des combattants du FDPC et du UFDR et leur intégration dans les rangs des forces de défense et dans les formations paramilitaires.Ce programme d’urgence comprend aussi la création des conditions de retour, de réinstallation et de réinsertion des personnes déplacées à cause du conflit.L’accord demande, par ailleurs, la libération des prisonniers et la proclamation de l’amnistie générale à l’endroit des combattants centrafricains du FDPC et de l’UFDR.
Le président Bozizé salue l’accord de paix avec la rébellion
Le président centrafricain François Bozizé a qualifié de « moment solennel et historique » pour le peuple centrafricain, la signature de l’accord de paix avec le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) du général Abdoulaye Miskine, sous le parrainage du guide libyen Mouammar Kadhafi. S’exprimant vendredi soir à Syrte (centre de Libye), à l’issue de la cérémonie de signature de cet accord de paix, le président centrafricain a indiqué que l’acte couronnait les efforts du guide Mouammar Kadhafi, président en exercice de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) et haut médiateur permanent de la paix dans cet espace et dans le continent africain.
Il a rappelé, à cette occasion, le soutien de Tripoli, depuis son accession au pouvoir en 2003, en vue d’instaurer un dialogue entre les différentes sensibilités politiques centrafricaines, la paix et la démocratie dans le pays. Le président centrafricain a également indiqué que le général Abdoulaye Miskine pouvait rentrer à tout moment dans le pays, « en toute quiétude pour contribuer aux efforts de reconstruction du pays ainsi qu’au processus d’entente, de concorde et de paix ».
De son côté, le président du FDPC, le général Abdoulaye Miskine, s’est rejoui de cette accord qu’il a qualifié de « jalon important sur la voie de la réconciliation nationale », dans une déclaration lue en son nom par l’ancien ministre de l’Education, M. Ringui. Le général Abdoulaye Miskine a également appelé toutes les parties à dépasser tous les facteurs de division interne et à conjuguer leurs efforts afin de construire le pays et réaliser l’unité nationale.