Seif al-Islam Kadhafi, l’un des fils de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a été condamné à mort ce mardi par contumance par un tribunal de son pays avec huit autre de ses proches pour crimes contre l’humanité.
Seif al-Islam Kadhafi a été condamné à mort avec huit autres de ses proches ce mardi par cotumance par un tribunal libyen. Agé de 43 ans, Seif al-Islam qui est l’un des fils de l’ancien leader libyen Mouammar Kadhafi, est soupçonné de crimes contre l’humanité. Arrêté en octobre 2011 par d’ex-rebelles de Zenten, dans l’ouest libyen, il est toujours détenu par ce groupe armé.
Le tribunal siégeant à Tripoli, la capitale libyenne, a également condamné à mort le dernier Premier ministre de Mouammar Kadhafi, Baghdadi Al-Mahmoudi, et son ex-chef des services de renseignements, Abdallah Senoussi. Au total, 37 prévenus étaient jugés pour leur rôle dans la répression meurtrière de la révolte d’une partie du pays contre Mouammar Kadhafi. Ils sont entre autre accusés d’assassinats, de pillages et sabotages, d’actes portant atteinte à l’union nationale, de complicité dans l’incitation au viol et de recrutement de mercenaires africains.
A plusieurs reprises, par le biais de son avocat, le fils de l’ancien dirigeant libyen, a dénoncé un procès qui était joué d’avance et pas équitable. La Cour pénale internationale avait même réclamé aux autorités libyennes l’extradition de Seif al-Islam Kadhafi. En vain. Estimant que la Libye n’avait pas les moyens de le juger, et de lui assurer un procès équitable, elle avait fini par saisir le Conseil de sécurité de l’ONU pour botenir gain de cause. Un dossier qui n’a pas avancé vu l’état de la Libye, toujours plongée dans le chaos. Seif al-Islam a lui même appelé à de nombreuses reprises à être transféré à la Haye, affirmant qu’il était en danger de mort, s’il était jugé dans son pays. Mais les autorités de l’époque avait fait la sourde oreilles face ses appels désespérés.
Ironie du sort. Désormais, les islamistes radicaux, ses anciens ennemis, dirigent la capitale libyenne Tripoli, où siège le tribunal qui l’a condamné à mort. Regroupés au sein de la coalition Fajr Libya, ces islamistes radicaux, qui ont créé leur propre gouvernement, se sont emparés de tripoli en août 2014, chassant le gouvernement rival, reconnu par la communauté internaitonale. Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye, incontôlée, incontrable, toujours dotée de deux gouvernements, vit toujours dans l’impasse.
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