Saïf al-islam, fils du défunt président libyen, Mouammar Kadhafi, a comparu jeudi 2 mai devant le tribunal de Zenten, dans l’ouest de Libye. La justice l’accuse d’avoir tenté de communiquer des informations illégales.
Saïf al-islam à la barre. Le fils du défunt président libyen, Mouammar Kadhafi, a comparu jeudi devant un tribunal de Zenten. Saïf al-islam, âgé de 40 ans, doit répondre à la justice de son pays qui l’accuse d’avoir tenté de communiquer illégalement avec l’extérieur en juin 2012.
« Des informations susceptibles de nuire à la sécurité nationale »
Selon LeNouvelobs.com, la comparution de Saïf al-islam jeudi n’a aucun lien étroit avec le dossier de la Cour Pénale Internationale (CPI), qui réclame son extradition. Il a en effet comparu pour avoir rencontré en juin 2012 son avocate, Melinda Taylor, à qui il aurait transmis des informations susceptibles de nuire à la sécurité nationale, selon la justice libyenne.
A sa sortie du procès, les journalistes ont pu échanger brièvement avec l’accusé qui a répondu par l’affirmative à la question de savoir s’il allait bien, faisant un signe avec le pouce. Mais Saïf al-islam n’était pas le seul accusé à comparaître devant la justice. Quatre membres de la Cour Pénale Internationale co-accusés dans cette affaire ont également comparu par contumace.
Entouré de deux policiers, Saïf al-islam s’est présenté au Tribunal en bonne santé, avec à ses côtés deux policiers cagoulés. Il avait l’air détendu.
« La fin d’une cavale »
Saïf al-islam a été capturé en novembre 2011 après une longue cavale. Il a été arrêté dans le désert aux abords de la ville d’Obari. Les circonstances de son arrestation restent encore floues. Selon LePoint.fr, il aurait promis une somme d’un million d’euros à un nomade, si ce dernier réussissait à le faire passer au Niger. Le nomade lui fait croire qu’il exécutait la tâche et finit par contacter les services libyens de renseignement. Saïf al-islam parle de trahison.
Il sera transmis plus tard aux autorités libyennes de transition. Depuis lors, un bras de fer oppose la Libye à la CPI. Cette dernière le soupçonne d’avoir pris une part active à la répression du soulèvement contre le régime de son père et l’inculpe. Mais les autorités libyennes refusent de le livrer à la CPI et souhaitent le juger dans son propre pays.