Pour la première fois, les chefs des deux Parlements libyens rivaux se sont rencontrés, mardi à Malte, deux jours avant la signature, au Maroc, d’un accord de sortie de crise sous l’égide de l’ONU.
L’espoir renaît en Libye plongée dans le chaos. Les chefs des deux Parlements libyens rivaux se sont en effet rencontrés, mardi 15 décembre 2015, à Malte pour la première fois, deux jours avant la signature, au Maroc, d’un accord de sortie de crise sous l’égide de l’ONU, selon les images de la télévision libyenne Annabaa. La chaîne a montré Aqila Salah, président du Parlement reconnu par la communauté internationale exilé dans l’est du pays, et Nouri Abou Sahmein, chef de l’Assemblée non reconnue basée à Tripoli, en train de se saluer en présence de membres des deux chambres.
Cette rencontre est la première depuis la division politique du pays entre deux Parlements et deux gouvernements, à l’été 2014. Elle intervient avant la signature, jeudi, à Skhirat, au Maroc, par des membres des deux autorités, d’un accord prévoyant notamment la formation d’un gouvernement d’union. Depuis août 2014, la Libye est dotée deux gouvernements, l’un dirigé par la coalition Fajr Libya, qui s’est emparée de la capitale Tripoli. Mais le gouvernement de la coalition n’a pas été reconnu par la communauté internationale.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, provoquée par l’intervention militaire de l’OTAN, dirigée par l’ancien Président français Nicolas Sarkozy, la Libye est plongée dans le chaos, en proie aux groupes armés, qui se livrent une véritable bataille pour le contrôle stratégique du pays. Sans compter la crise politique puisqu’elle est dotée de deux gouvernements. La Libye doit aussi faire face à l’organisation de l’Etat islamique qui compte 2000 à 3000 combattants dans le pays, selon le dernier rapport de l’ONU. Même si l’accord entre les deux gouvernements rivaux est signé, les défis pour redresser le pays sont colossaux.