Des coups de feu ont à nouveau été entendus cette nuit à Benghazi, dans l’est du pays, où la grève générale se poursuit contre les violences.
La tension est toujours vive à Benghazi, dans l’est du pays, théâtre ces derniers jours de violents affrontements entre des éléments de l’armée libyenne et le groupe Ansar al-Charia. Une unité des forces spéciales de l’armée libyenne a de nouveau essuyé des coups de feu mardi soir. Selon cette source, qui s’est confiée à l’AFP, « des inconnus a bord d’une voiture ont tiré dans la nuit des coups de feu en direction d’une unité de l’armée chargée de sécuriser l’hôpital al-Jala de Benghazi, sans faire de victime. Les assaillants ont pris la fuite après la riposte de la patrouille ».
Au moins sept personnes ont péri et une cinquantaine blessées dans les violents affrontements qui ont opposé lundi les forces spéciales de l’armée régulière et Ansar al-Charia, selon le ministère de la Santé. Raison pour laquelle le Conseil local de Benghazi, équivalent de la mairie, et l’Union des organisations de la société civile de la ville ont appelé à la « désobéissance civile » durant trois jours, à compter de mardi. Ce mouvement se poursuit toujours dans la ville, qui a entamé ce mercredi son deuxième jour de grève, pour dénoncer les violences quotidiennes. Les écoles, universités ainsi que les banques et administrations de la ville sont fermées.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, les autorités libyennes peinent à rétablir la sécurité dans le pays. Les milices ayant combattu contre l’ancien régime ne sont pas désarmées. Et la circulation des armes sur le territoire est toujours de mise.