Libye : nommé à la tête de l’armée, le général Haftar en quête de légitimité


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Selon des députés, l’ancien général Khalifa Haftar a été nommé, ce lundi, commandant en chef de l’armée libyenne rattachée au gouvernement reconnu par la communauté internationale. Pour de nombreux observateurs de la Libye, cette nomination officialise sont statut auprès des Occidentaux.

Khalifa Haftar à la tête de l’armée libyenne. L’ancien général a été nommé, ce lundi 2 mars 2015, commandant en chef de l’armée libyenne rattachée au gouvernement reconnu par la communauté internationale, ont annoncé des députés. Khalifa Haftar est un ancien général de l’armée durant le régime de Mouammar Kadhafi. Pour de nombreux observateurs de la Libye, cette nomination est adressée aux Occidentaux qui ne reconnaissent pas ses titres. C’est en clair une façon de légitimer son statut.

Le général Haftar a promis de combattre farouchement les groupes terroristes qui pilulent en Libye. Il a regroupé autour de sa personne l’armée du gouvernement légal basé à l’est pour combattre les diverses milices qui mettent à mal la stabilité du pays, dont le groupe armé Aube de la Libye. Ce dernier s’est emparé de Tripoli, l’été dernier, pour y mettre en place un gouvernement rival. La nomination du vieux général risque de compliquer le travail de l’ONU, qui tente de réunir autour d’une même table les deux camps rivaux pour aboutir à un accord de paix, car le gouvernement de Tripoli est très hostile à Haftar.

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye est plongée dans le chaos. Le pays est en effet en proie aux groupes armés qui font la loi et tentent de mettre la main sur les points stratégiques du pays. Face à la situation, l’Egypte voisine de la Libye craint que ce chaos se répercute jusque sur son sol. Le Président Abdel Fattah al-Sissi a appelé notamment des pays comme la France, au premier plan de la guerre en Libye sous la présidence de Nicolas Sarkozy, de déployer des moyens pour résoudre la crise. Tout comme le Président tchadien Idriss Deby, le Président égyptien estime que le travail n’est pas terminé en Libye.

La Libye est en outre menacée par l’organisation de l’Etat islamique, dont les combattants ont décapité 17 Egyptiens coptes, poussant le Caire à bombarder leurs bases. L’organisation armée s’est aussi emparée de la radio locale Syrte et de l’université de la ville.

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