Les milices paramilitaires du général Haftar seraient en train de reprendre le contrôle de Benghazi, à l’est de la Libye, où de violents combats les opposent aux milices islamistes depuis plusieurs jours.
Depuis une semaine, les combats se sont intensifiés entre les milices du général Haftar, alliés de l’armée officielle, et les forces islamistes. A l’est du pays, Benghazi, l’ancienne « capitale » des rebelles libyens devenus islamistes faisant tanguer le pouvoir officiel depuis la chute de l’ex-chef d’Etat Mouammar Kadhafi, est au cœur des combats.
L’ancien chef d’état-major de l’armée libyenne, Khalifa Haftar, « retourné » par les américains à la fin des années 80, tente de reprendre la ville qui lui avait échappé au mois de juillet dernier. Certains de ses soldats affirment même avoir « repris » Benghazi, peut-on lire sur RFI. Une nouvelle offensive a été lancée par ces milices paramilitaires à la mi-octobre, dans le cadre de « l’opération Dignité » appuyée depuis lors par l’armée libyenne.
« L’armée libyenne appuie l’opération « Dignité » »
Les affrontements se sont intensifiés depuis mercredi dernier et ont fait plus de 36 morts, selon des sources médicales, rapporte Radio Chine Internationale. Les forces du général Haftar s’étaient emparées du sud et de l’est de la ville. L’issue des combats reste à déterminer.
L’entreprise du général Haftar de « purger les terroristes du pays », débutée en mai dernier, avait été qualifiée de « coup d’Etat » par certains élus libyens. Le nouveau parlement du pays élu fin juin, dominé par les anti-islamistes, semble avoir changé de position. « L’armée libyenne appuie l’opération « Dignité » », avait indiqué le colonel Ahmed al-Mesmari, porte-parole du chef d’état-major de l’armée libyenne, le 15 octobre dernier.
Le gouvernement de transition a échoué à mettre en place son autorité sur le pays aux mains des différentes milices, aussi bien islamistes que pro-gouvernementales. Des groupes armés de la coalition « Fajr Libya » (Aube de la Libye) ont constitué un gouvernement parallèle à Tripoli, capitale du pays qu’ils contrôlent depuis fin août dernier. Le Parlement et le gouvernement d’Abdallah al-Theni, reconnus par la communauté internationale, se sont réfugiés à l’extrême est du pays, région contrôlée par le général Khalifa Haftar.