Au mois 40 personnes ont perdu la vie dans des combats qui opposent depuis près d’une semaine des tribus rivales dans le sud de la Libye.
La Libye qui est déjà en proie à une crise politique, doit désormais faire face à de sanglants combats entre deux tribus rivales au sud du pays. En effet, depuis près d’une semaine, les tribus des Toubous et celle des Touarègues s’affrontent. Selon un responsable à Sebha, au sud de la capitale Tripoli, « au moins 40 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées, dans des affrontements entre la tribu des Toubous et celle de Touarègues ».
Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a appelé dans un communiqué les deux tribus « à cesser les combats et à régler leur différends par le dialogue ». Des violences qui selon le gouvernement sont dues aux luttes pour le pouvoir politique et économique. Des combats meurtriers qui ont provoqué le départ de plusieurs centaines de familles, selon le responsable de Sebha. Les Toubous, qui ont la peau noire, qui vivent entre la Libye, le nord du Tchad et du Niger, s’affrontent régulièrement depuis février dernier avec des tribus locales dans le sud du pays. Une situation qui affaiblit le pays et contraint les populations à fuir. Depuis le 12 juillet dernier, les deux gouvernements en conflit ont signé sous l’égide des Nations Unies un accord initial sur la fin des combats et la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye vit dans une totale anarchie. Deux gouvernements et deux Parlements lutte pour le pouvoir dans le pays. L’un est reconnu par la communauté internationale et l’autre non. Mais le gouvernement non reconnu à l’international, Fajr Libya, un groupe armé, s’est emparé de Tripoli en 2014, obligeant le gouvernement reconnu à fuir la capitale et son siège.
La Libye est aussi en proie à l’organisation de l’Etat islamique qui y a installé des bases. Sa présence en Libye préoccupe beaucoup à l’international. Les pays voisins tels que l’Egypte et la Tunisie ne cachent pas leurs inquiétudes face au chaos libyen qui pourrait avoir des conséquences très graves sur leur sol.
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