Le gouvernement par intérim a vivement condamné l’attentat de Benghazi, dans l’est de la Libye, qui a fait au moins sept morts, dont cinq militaires. Trois jours de deuil national ont été décrété.
Le gouvernement intérimaire libyen ne digérera pas aussi tôt l’attentat « terroriste » à la voiture piégée de Benghazi survenu lundi contre une Académie militaire. Il l’a fermement condamné, décrétant trois jours de deuil national, selon un communiqué officiel de Tripoli, publié ce mardi. L’attaque sanglante a tué au moins sept personnes, dont cinq militaires. L’attentat semblait viser des militaires d’une nouvelle promotion qui sortaient d’une cérémonie à l’Académie. Selon des témoins, l’explosion a été provoquée par trois véhicules piégés.
Pour le gouvernement cet attentat « est un acte criminel, terroriste et de traitrise », soulignant qu’il a « ciblé les fils de la Libye et vise à faire obstacle à l’édification des institutions de l’Etat, à semer le chaos et la déstabilisation du pays ». Pour l’heure, seuls sept morts ont été identifiés ainsi que 18 autres blessés, dont plusieurs dans un état grave, alors que des morceaux de corps déchiquetés ont été trouvés sur les lieux de l’attentat, selon des sources hospitalières. Ce qui signifie que le bilan pourrait bien s’alourdir.
Le gouvernement a également souligné que de « tels actes criminels n’auront aucun effet sur le peuple libyen et son gouvernement et ne les dissuaderont pas à concrétiser les objectifs de la révolution du 17 février », réaffirmant sa volonté d’instaurer la sécurité et la quiétude sur l’ensemble du territoire de la Libye et de poursuivre la formation des organes de sécurité s’engageant à poursuivre les criminels pour les traduire devant la justice.
Depuis la chute de Mouammar Khadafi les attentats à Benghazi sont récurrents. Ils visent souvent les élus locaux, ainsi que les occidentaux.